VENEZUELA: Capriles veut supprimer l’envoi de pétrole bon marché à Cuba
CARACAS (Reuters) – Le candidat de l’opposition de droite à l’élection présidentielle du 14 avril au Venezuela s’est engagé lundi à supprimer les approvisionnements en pétrole subventionné à Cuba tout en qualifiant le dauphin de Hugo Chavez et candidat à sa succession de « marionnette » de La Havane.
L’élection a été provoquée par la mort, le 5 mars, du président Hugo Chavez, chef de file de la gauche radicale latino-américaine et grand admirateur de la « révolution cubaine ».
« Les cadeaux que nous faisons à des pays tiers vont cesser. Pas une seule goutte de pétrole n’ira financer le régime des Castro », a déclaré Henrique Capriles lors d’un discours prononcé devant des étudiants de l’Etat, riche en pétrole, de Zulia.
« Nicolas (Maduro, qui assure la présidence par intérim, ndlr) est le candidat (du président cubain) Raul Castro. Je suis celui du peuple vénézuélien », a-t-il martelé.
Pour l’orateur, la fin des fournitures de pétrole bon marché à Cuba permettra de libérer des ressources et notamment d’augmenter de 40% les traitements des fonctionnaires pour compenser l’inflation, l’une des plus élevées de la région.
Les relations, très étroites du temps de Hugo Chavez, entre le Venezuela et Cuba devraient continuer à jouer un rôle central dans la campagne électorale.
Henrique Capriles, battu par Hugo Chavez lors de la présidentielle de 2012, accuse le gouvernement de Caracas d’avoir compromis la souveraineté nationale en autorisant le chef de l’Etat à gouverner le pays depuis son lit d’hôpital de La Havane pendant deux mois.
Le Venezuela livre près de 100.000 barils de pétrole par jour à son allié cubain en échange d’une importante coopération dans le domaine de la santé, avec notamment l’envoi de nombreux médecins cubains dans les bidonvilles et campagnes vénézuéliennes.
« Tous les jours, il est plus difficile de trouver de la nourriture et chaque jour, celle-ci augmente », a ajouté Henrique Capriles. « Ce modèle n’est pas viable ».
Selon deux récents sondages d’intentions de vote, Nicolas Maduro distancerait pour le moment son rival de droite.