Libreville et Paris à couteaux tirés

En effet, le premier ministre français Manuel VALLS dans une émission sur France 2 baptisée’’ On n’est pas couché’’, a laissé entendre qu’ « Ali Bongo, pas élu comme on l’entend ».
Une phrase que les autorités gabonaises n’ont guère au point où Libreville a décidé, dimanche 17 janvier 2016, de rappeler son ambassadeur en France, Germain Ngoyo Moussavou.
Selon Gabon Actu, le ministre de l’Intérieur gabonais, Pacôme Moubelet Boubeya, a fait part de sa « surprise » et de son « étonnement » alors que « nos deux pays entretiennent d’excellentes relations ».
Depuis 2009, c’est la troisième fois que le Gabon rappelle son ambassadeur en France
L’élection d’Ali Bongo, en 2009, à la présidence du Gabon, est contestée par l’opposition et a été plusieurs fois mise en doute en France par des journalistes ou des responsables politiques.
Gabon News souligne que Manuel Valls devait se rendre en février à Libreville pour une visite d’ordre économique.
Richard AZIAGUE.
Des paroles prononcées au cours de l’échange tendu que le Premier ministre a eu avec l’humoriste Jérémy Ferrari.
Ali Bongo « pas élu comme on l’entend »
« Comment vous expliquez qu’Ali Bongo se retrouve en tête d’une marche pour la liberté d’expression ?, lui demande Ferrari.
– Dans cette manifestation, il y avait des chefs d’Etat et de gouvernement. Vous retenez Ali Bongo, moi, je retiens surtout un autre Africain, élu lui : Ibrahim Boubacar Keïta.
– Ah, parce qu’il n’est pas élu Ali Bongo finalement ?
– Non, pas comme on l’entend. »