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La télévision togolaise TVT suscite de moins en moins l’admiration des téléspectateurs. Depuis quelques semaines, des voix s’élèvent pour demander mieux de la chaîne nationale. Beaucoup se plaignent du manque d’innovation dans les programmes et surtout d’absence d’accroche des journaux télévisés. D’aucuns ne sont pas gênés de qualifier ses plateaux télévisés « d’ennuyeux ».
Un sondage de proximité de la rédaction de l’Indépendant Express dégage que la chaîne nationale TVT n’obtient pas d’audience suffisante auprès des téléspectateurs. Sur dix personnes interrogés, à peine 2 réagissent positivement aux programmes de la télévision mère. Aux heures de journaux, à défaut de se câbler sur les chaines occidentales, les togolais préfèrent capter la chaine ivoirienne la RTI pour suivre les émissions et le journal télévisé, plus vivant et plus captif. Une situation qui s’explique par plusieurs facteurs dont certains intrinsèques à la gestion de la chaîne-mère. Les téléspectateurs déplorent certaines irrégularités dans la diffusion des programmes.
A 20h, alors que les téléspectateurs assoiffés de l’information s’installent pour suivre le journal télévisé, on préfère passer des génériques ennuyeuses plusieurs minutes après l’heure du démarrage du journal avant de s’y mettre. Sans s’imposer les règles de priorisation de l’information, on démarre le journal avec un sujet divers alors que le public a eu écho de plusieurs faits, politiques, économiques et sociaux qu’il veut confirmer par la télévision nationale. Quelques minutes après c’est un documentaire de plus de 15 minutes qui est offert sur la même thématique notamment l’agriculture avec les mêmes acteurs, invités et cadres qui reviennent pendant une semaine entière. Parfois, c’est le journal qui est suspendu et la télévision tombe dans un écran noir pendant quelques minutes avant que le présentateur n’apparaisse présenter des excuses pour reprendre les sujets. Véritable cafouillage au fil du temps qui suscite de vives critiques contre la chaîne publique tournée sur le dos du contribuable.
A en croire l’opinion, les journaux télévisés de la TVT ne sont dignes des journaux d’une télévision de cet acabit. Une chaîne nationale reflète l’image de tout un pays, elle doit donner l’exemple selon eux. Ils déplorent des pannes techniques récurrentes qui surviennent lors de la diffusion des programmes surtout le journal télévisé, l’impertinence des dossiers diffusés, le manque de sens de priorité dans la diffusion des éléments , « comment est-ce qu’on peut diffuser des faits divers, des sujets de société en début d’un journal télévisé , de surcroît d’une chaîne nationale au lieu de diffuser des sujet important comme des sujets politiques ? C’est juste inadmissible » s’indigne Kodjo, accroc de l’information.
Pour Sophie, étudiante en communication, c’est le temps imparti pour la diffusion du journal qui est trop long « Le journal télévisé prend jusqu’à 45 min des fois avec des sujets qui prennent au moins un quart d’heure. C’est ennuyant à la fin» déclare-t-elle avant de conclure que parfois on oublie d’être en train de suivre un journal.
Tout comme Sophie et Kodjo, ils sont nombreux à se plaindre de ces irrégularités. Et si les téléspectateurs sont aussi critiques vis-à-vis de la chaîne mère, c’est parce qu’à coté le rendement est meilleur. Les chaînes de télévision voisines forcent l’admiration.
Alliance Togo Informatique
La RTI 1 et 2 de la Côte-d’Ivoire accrochent avec le décor moderne de ses plateaux 3D, l’élégance et l’éloquence de ses journalistes.
Juste à côté avec Sikka TV, ORTB du Benin, et la Crtv du Cameroun, qui produisent un travail jugé appréciable par les téléspectateurs.
L’on voit bien comment les journaux télévisés de ces chaînes sont présentées. La qualité tant sur le fonds que sur la forme. Ce qui ne peut que forcer l’admiration.
La TVT a le devoir de moderniser son programme et ses éditions du journal, en fond et en forme. Refléter l’image d’une chaîne nationale et éviter de laisser ses spectateurs aller apprécier ailleurs. Mieux faire pour regagner son public et refléter véritablement l’importante place qu’elle occupe, suggère un observateur. Les nouvelles technologies et la multitude d’applications et de logiciels permettent d’obtenir du beau qu’on voudrait pour la qualité d’une chaîne de télévision qui se respecte. Ou bien les responsables, le Directeur notamment n’ont pas l’esprit d’innovation et de créativité pour gérer une chaîne nationale, ou bien l’Etat ne met pas les moyens pour permettre à la TVT d’être compétitive. Dans tous les cas, le contribuable a le droit d’avoir une information de qualité.
L’admission de la chaine togolaise TVT sur satellite en 2013 avait suscité un réel enthousiasme. Beaucoup ont pensé qu’ils auraient des innovations avec des programmes alléchants qui répondent aux attentes des téléspectateurs. Mais hélas ! Sept ans après, il reste encore beaucoup à faire pour se positionner comme une chaîne de référence, chaîne-mère, digne de ce nom.
Et dire que la TVT a récemment célébré ses 47 années d’existence qui n’ont rien changé de la qualité de ses prestations.
Alfredo Philoména
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