Troublantes révélations sur la mort de Peter Adébayor
Peter Adebayor, le Chef de file du mouvement « Etéménawo », mort lundi dernier, sera inhumé samedi prochain. C’est dans la plus grande tristesse que les amis, les populations de Kodjoviakopé et les Togolais ont appris la mort brusque du frère de Shéyi Emmanuel Adébayor. Au-delà de ce qui est considéré comme une mort banale, les péripéties du décès de Peter suscitent beaucoup de questionnements. Du domicile au CHU Campus où il a rendu l’âme, beaucoup d’eau a coulé sous le pont.
Le frère aîné de Shéyi Emmanuel Adébayor, Peter, est arraché à l’affection de milliers d’amis et sympathisants de son slogan « Etéménawo » qu’il a traduit dans une chanson qui cartonne dans les boîtes de nuit. Mais l’homme, qui détenait un maquis célèbre dans un quartier où lui-même a assis une popularité, est mort dans des circonstances étranges. L’histoire de la mort n’a pas duré une semaine. Tout a commencé dans la semaine du 22 juillet où Peter a présenté des signes de troubles mentaux. Dans la soirée il a adopté des comportements agressifs à l’endroit de ceux qui l’approchaient. Mais très vite, il s’est remis dès le lendemain de cette crise après qu’on lui ait administré un traitement médical. Ceux qui le connaissent et qui ont eu vent de la crise l’ont appelé et ont échangé avec lui dans la plus grande sérénité. Plus de peur que de mal donc. Entre temps, le frère de Sheyi n’a pas continué les soins modernes. Il a été admis chez un guérisseur traditionnel qui lui faisait boire une potion à base de plantes. C’est là que les choses se sont aggravées. La potion en question à la prise infligeait à Peter une faiblesse à n’en pas croire. Il ne pouvait même pas faire de mouvement de bras quand ont lui administrait cette infusion au point où il commençait par perdre connaissance. C’est qu’en ce moment que les parents dont la mère ont décidé de le transporter au CHU Campus. Là encore il y avait des ennuis. Les analyses ordonnées par les médecins pour diagnostiquer le mal dont il souffrait n’ont jamais été faites, faute d’argent. La maman arguait à chaque ordonnance et bulletin d’analyse qu’elle n’avait pas de sous à supporter ces charges. Même pour les médicaments qui devraient servir à rendre sa situation stable sous une perfusion, c’est un parcours de combattant. C’est le petit frère de Peter, Otimi qui le transportait sur un taxi-moto pour venir les chercher à Kodjoviakopé dans des circonstances difficiles. Pire, au même moment où les médecins du CHU-Campus lui administraient les soins, la potion du guérisseur était aussi administrée, compliquant l’état de santé du malade qui a commencé à délirer. Il racontait dans la foulée qu’il connaissait ceux qui veulent mettre un terme à sa vie et promettait qu’ils vont tous payer.
C’est donc dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 que Peter est rentré dans le coma, les larmes aux yeux. Il ne s’en réveillera pas. Il a rendu l’âme très tôt le matin, mais transporté à la mort du CHU Tokoin vers midi.
La maman a payé les frais du dépôt du corps de son fils à la morgue et aurait déjà beaucoup dépensé pour arranger la maison et préparer les obsèques qui s’annoncent houleuses.
La mère et la famille décident de transporter le corps de la morgue au cimetière. Les amis et nombreux serviteurs de Peter à Kodjoviakopé à la frontière d’Aflao, son bastion veulent des obsèques dignes de leur maître, Peter alias Etéménawo. Ils vont jusqu’à menacer : « S’ils l’enterrent dans ces conditions comme un vaurien, ils verront le corps de Peter devant leur domicile le lendemain de l’enterrement.» chuchote un de ses disciples.
Quant à Peter, il repose actuellement dans un casier de la morgue du CHU Tokoin. Dieu seul sait ce qui s’est passé. Paix à son âme.
Carlos KETOHOU