TOGO/SOS Béthania : investisseur belge victime d’injustice
L’auberge Béthania, ce nom dit quelque chose à tous les usagers de la route Lomé-Kpalimé. C’est un cadre luxueux exotique et ambitieux basé à Avetonou. Les touristes peuvent se reposer et passer des moments agréables entre repas copieux, visite de la nature et contacts avec dromadaires et chameaux. Ceux qui ont connu ce centre peuvent imaginer l’investissement qui y a été fait par un investisseur étranger qui promet de faire d’y faire un attrait touristique important.
C’est dans cette optique d’ailleurs que le Belge Guy Van der Auwera, a négocié pendant 14 ans le contrat d’exploitation avec option de vente du domaine qui appartient à la famille Hunlédé, celle d’un ancien Ministre togolais. C’est donc après la signature du contrat entre veuve Hunlédé née d’Almeida que les travaux ont commencé en décembre 2011. L’investisseur a pris soin de faire enregistrer le contrat à la mairie et au tribunal de Lomé.
A peine les travaux ont démarré que les fils Hunlédé se sont engagés dans un vandalisme qui met le Belge en difficulté face à ses investissements. C’est le fils aîné, Michel Hunlédé, qui a ouvert les hostilités contre Bethania et son patron. Il est parti négocier la coupure de l’électricité sur la ferme, bloquant toutes les activités. La CEET locale s’est rendu complice de cette coupure, alors qu’elle n’en avait pas le droit. Un autre fils, Guy, appuyé par son cousin Messan, ont exercé une violence verbale et physique sur les employés de l’auberge avant de fermer les portes et emporter les clés. Sans électricité et en possession des clés, tout était permis. Vol, filouterie, pillage s’en sont suivi. Les bœufs ont été abattus, les dromadaires aussi, les arbres fruitiers ont été détruits. Les enfants Hunlédé mènent la vie dure à l’expatrié. Ils font envahir la piscine de l’auberge par les élèves des écoles environnantes, moyennant la modique somme de 200 FCFA.
Les menaces sont courantes, malgré les plaintes déposées devant les autorités juridiques et administratives. Gendarmerie d’Avetonou et d’Amoussoucopé, tribunal d’Agou, au total 23 plaintes on été déposées pour vol, menaces, vandalisme etc. Mais aucune réaction des autorités. Seules deux plaintes ont été prises en comptes. L’une sera traitée le 10 avril prochain au tribunal d’Agou. Là encore, le blanc se demande si les fils Hunlédé qui se disent tout puissant ne vont pas encore influencer les juges pour renvoyer aux calendes grecs ce jugement.
Le sieur Guy Van der Auwera s’est fait entendre dans son pays d’origine. Les politiciens, diplomates et autres personnes ont informé l’ambassadeur Félix Sagbo de la mésaventure du citoyen belge. Aucune réaction.
Entre temps, le ministre Bawara a semblé s’occuper du dossier sur sollicitation du commissaire Louis Michel en invitant la victime à échanger. Il a promis le rappeler, à ce jour, silence radio. L’investisseur Belge avait cru au Togo, il a pensé qu’il était dans un Etat où ses droits seront respectés. Il est traité avec mépris, par les membres de la famille Hunlédé qui l’ont escroqué, puis par les autorités togolaises qui ne s’occupent pas de son cas. Il va sans doute partager sa déception ave d’autres investisseurs et c’est l’économie togolaise qui paye le lourd tribut. Un autre belge a été aussi victime de la même escroquerie. Cette fois ci, dans un vaste projet de Jatropha à Agbélouvé. Matériels, fonds, ressources humaines et techniques ont été dilapidées et le projet n’a jamais démarré. Le promoteur belge s’en est allé investir dans un autre pays où il peut compter sur la loi. SOS Béthania.
Carlos KETOHOU
Dommage pour ce belge, mais il doit savoir que si le Togo est dans cet état, c’est aussi la faute de ses compatriotes européens et surtout de cet escroc de louis michel qui soutiennent sans scrupule le pouvoir autoritaire et décadent du Togo. D’ailleurs, son réflexe n’a-t-il pas été de faire appel à louis michel? C’est bien parce qu’il sait que ce type a ses entrées à Lomé et qu’il a des accointances avec le pouvoir. Sauf qu’il a oublié une chose: une dictature se nourrit toujours de ses propres zélés à un moment ou à un autre. Lui en est une victime collatérale, mais si son compatriote avait oeuvré au sein de l’UE pour un Etat de droits au Togo, il n’en serait pas là aujourd’hui. Hélas, celui-ci a préféré le compte en banque garni, peu importe si le pouvoir est dictatorial, à un pays démocratique comme celui dans lequel il vit. Tu sais maintenant ce que vivent les togolais eux-mêmes… C’est bien dommage pour toi…