Une particulière situation de suspicion et de panique règne depuis quelques jours autour du Chef de l’État togolais. L’unité des bérets verts historiquement garante de la sécurité présidentielle est infiltrée par des éléments venus d’un corps étranger. Cela a suscité comme on devrait s’y attendre une réaction épidermique de ces hommes de combat formés pour veiller à la vie du Président de la République. Ca déménage au palais de Lomé 2.
Depuis la mort du Colonel Madjoulba, la sérénité se raréfie au sein des Forces Armées Togolaises, les FAT, déjà secouées par des morts suspectes et des conflits de clan.
Du coup la méfiance est absolue et les dispositifs de sécurité renforcés au plus haut niveau.
Seulement, d’après nos investigations, un malaise règne depuis quelques jours autour de la sécurité présidentielle. Un groupe de militaires du corps des bérets noirs aurait été injecté dans l’unité de la garde présidentielle.
Plus curieux, les éléments étrangers ne sont pas venus dans leurs tenues ordinaires.
D’après nos informations, les bérets noirs en questions ont été déguisés en bérets verts comme s’ils appartenaient à la garde présidentielle. Les éléments de cette garde ont donc riposté et n’ont pas accepté avoir des corps étrangers en leur sein.
Alliance Togo Informatique
C’est dans la foulée de la confusion que le Chef de l’État, Faure Gnassingbé aurait interpellé le Chef d’Etat major Général, le Général Abalo Kadanga Félix.
D’après les informations, c’est lui qui serait à l’origine de cette infiltration improvisée. Le Chef de l’Etat était il au courant ? S’agissait-il d’une stratégie qui visait à renforcer la sécurité ou à nuire au Chef de l’Etat dans sa sécurité ?
Beaucoup de questionnements qui se posent sur la portée sécuritaire de cette opération du Général Abalo Kadangha.
Aux grands maux, les grands remèdes. En attendant que l’ordre revienne au sein de la garde présidentielle, l’unité dénommée GILAS, composée des éléments formés par les Israéliens et basée à Togo 2000 se voit renforcée dans ses prérogatives de la sécurité rapprochée de Faure Gnassingbé. Le domicile du Chef de l’Etat est désormais exclusivement gardé par cette unité israélienne. Les bérets verts se limitent à l’escorte du PR en attendant que l’ordre et la confiance reviennent.
Le Chef corps de cette unité stratégique israélienne, Le lieutenant Colonel Tchamiè Yala, originaire de Pya village d’origine des Gnassingbé, et ancien escorte de Kpatcha Gnassingbé (en Prison) doit définir des stratégies pour remettre de l’ordre dans les sérails de la Sécurité Présidentielle.
Rappelons que l’armée togolaise, au-delà de sa composition administrative fonctionne principalement sur trois corps : Les bérets verts chargés de la sécurité présidentielle (RCGP), les bérets rouges (RPC) qui sont les para commandos et les bérets noirs de l’armée de terre.
Comme dans toute corporation, il existe entre ces différentes unités des conflits d’égo, de leadership et d’influence qui basculent facilement sur des conflits ethniques.
Les plus redoutés sont les bérets verts reconnus comme des hommes de combat. Ils sont en charge de la protection du Chef de l’Etat de Gnassingbé Eyadema à Faure Gnassingbé.
Les israéliens détiennent depuis quelques années un nouveau corps qui s’occupe également de la garde rapprochée du président.
Maintenant, les réflexions se poursuivent sur l’objectif de l’infiltration par les bérets noirs dans la garde présidentielle réservée aux bérets verts.
Le Général Kadangha, lui-même béret noir, douterait-il de la compétence ou de la confiance de bérets verts au point d’introduire des éléments étrangers ? Dans tous les cas, l’histoire des bruits de bottes observée dans les autres pays, et récemment au Mali amène les autorités togolaises à prendre très au sérieux toute velléité visant à semer du doute dans le fonctionnement de l’armée.
Carlos KETOHOU
