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TOGO : BOKO-HARAM DIVISE l’OPINION

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L’opinion togolaise dans son ensemble et une partie de la presse ont vivement critiqué l’initiative des organisations féminines togolaises en faveur des jeunes lycéennes enlevées par la secte islamique Boko Haram.

Les partisans de la critique le font, non en raison du soutien à l’enlèvement des filles nigérianes, mais accusent les organisations féminines de passer sous silence des situations difficiles dont ont été victimes les femmes togolaises.

La presse et l’opinion évoquent entre autres les assassinats en série des jeunes filles dans le quartier périphérique de Lomé d’Agouè, plus d’une dizaine, des incendies des grands marchés de Lomé et de Kara qui ont mis sur le carreau des centaines de femmes commerçantes dont les activités économiques ont périclité, mais aussi, pour les plus politiques les agressions des agents de sécurité sur les femmes lors des manifestations politiques.

C’est vrai, sur toutes ces questions, les organisations féminines, dont le GF2D,  principale initiatrice de cette manifestation  ont observé un silence systématique qui s’interprète par l’opinion comme la caution à la forfaiture, à l’impunité et au régime.

Les critiques ont été exprimées dans les journaux et dans des émissions de radio où, journalistes et leaders d’opinion accusent ces femmes « de se faire complices des exactions contre les femmes au Togo pour voler au secours s’il s’agit de l’étranger. Les femmes togolaises valent autant que celles les filles enlevées du Nigéria et les organisations devraient réagir sur toutes les questions sans exclusive » a-t-on entendu sur les radios et lues dans des journaux locaux.

En fin de semaine dernière, les organisations féminines ont organisé une manifestation pour appeler à la libération des jeunes filles enlevées par la secte islamique Boko Haram.

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La marche a eu pour point de chute l’ambassade du Nigéria au Togo.

L’ambassadeur, Matthew Adoli a confié aux femmes que la communauté internationale devrait se mobiliser pour éradiquer cette nuisance (Boko Haram).

Le diplomate nigérian a également déclaré que la lutte contre le terrorisme est une priorité pour le Président nigérian Goodluck Jonathan.

« Les critiques dans la presse et sur les radios ont fragilisé notre manifestation. Les femmes ne sont pas sortie comme on s’y attendait » nous a confié l’une des organisatrices de la manifestation contre Boko Haram au Togo.

Hier, samedi, une autre organisation politique de femmes, la Convention des Femmes de Unir proche du parti présidentiel  a organisé une messe en l’honneur des lycéennes enlevées à la paroisse St martyr de L’Ouganda à Lomé.

Alfredo Philomena

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