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TICAD V: 16.000 milliards de FCFA pour l’Afrique

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Tradition respectée. Comme à l’accoutumée et tous les cinq ans depuis 1993, la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) s’est tenue une fois encore cette année au Japon. C’était du 1er au 3 juin en présence des chefs d’Etat et de gouvernement du continent noir dont Faure Gnassingbé, président du Togo. Organisé autour du slogan « Main dans la main avec une Afrique plus dynamique », le Japon a placé le sommet sous le signe de la croissance durable et inclusive. Et bien évidemment, dans un contexte de très forte concurrence avec la Chine, le Pays du soleil levant n’a pas lésiné sur les moyens. Il a décidé d’investir 24 milliards d’euros au cours des cinq prochaines années en Afrique. Bonne nouvelle pour les Etats africains en général et particulièrement pour le Togo qui entretient déjà de bonnes relations bilatérales avec le Japon.

 Une idée de la TICAD

La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (en anglais Tokyo International Conference on African Development – TICAD) est une initiative lancée en 1993 par le Gouvernement du Japon, avec la participation du Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique de l’Organisation des Nations unies, du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et, depuis 2000, de la Banque mondiale. Y participent également  les pays donateurs, les pays asiatiques, le secteur privé et les organisations de la société civile. L’objectif de cette rencontre est de promouvoir un dialogue politique de haut niveau entre les dirigeants africains et leurs partenaires dans le domaine du développement. Organisée tous les cinq ans, elle s’est tenue déjà tenue en 1993, 1998, 2003, 2008 et cette année 2013 qui constitue la cinquième édition.

Les actions se concentrent autour de trois domaines prioritaires : Encourager la croissance économique ; Assurer la « Sécurité humaine » et la consolidation de la paix ; Traiter des questions de l’environnement et du changement climatique.

 La TICAD 2013…

Alliance Togo Informatique

Rendez-vous incontournable des relations entre le Japon et les pays d’Afrique la TICAD 2013 a été organisée cette année, avec le slogan « Main dans la main avec une Afrique plus dynamique » vu que le Japon a placé le sommet sous le signe de la croissance durable et inclusive.

Prenant acte des taux de croissance remarquables du continent, mais aussi des défis persistants auxquels il fait face,  la Ticad V a proposé cette année d’orienter l’action des acteurs internationaux en Afrique autour de trois objectifs : une économie solide et durable, une société inclusive et résiliente, et la paix et la stabilité.

La TICAD V est parvenu à renforcer les liens économiques entre le Japon et ses partenaires d’Afrique. En présence d’une quarantaine de chefs d’Etat africains et dans un contexte de forte concurrence (notamment chinoise), Tokyo a tenté de son coté de renforcer ses relations économiques avec une région qui a connu une croissance de 6,6 % en 2012. L’Archipel japonaise a formulé ainsi des engagements pour les cinq ans à venir. Comme par le passé, le pays du soleil levant a appuyé son soutien au continent sur l’aide publique au développement. Plus que les années passées, une priorité a été désormais donnée aux partenariats public-privé et au soutien au secteur privé. Aussi, bien que moins impliqué auparavant, le Japon a décidé cette fois de s’engager à assurer la paix et la stabilité en Afrique. Chose tout à fait normal puisque le pays a été très marqué par la prise d’otage de janvier dernier à In Amenas en Algérie, où dix de ses ressortissants sont morts.

En 2013, le Japon a consacré 550 millions de dollars à la paix et à la stabilité en Afrique ; 6 millions seront attribués à la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) et 540 millions aux victimes de ce conflit. Bien avant la Chine, l’Archipel a manifesté un intérêt certain pour le continent noir. C’est d’ailleurs ce qui explique  l’ouverture de la première TICAD en 1993. En dépit du tsunami de 2011, le Japon entend déployer sa coopération au sud du Sahara. Dans cette perspective, il vient de nouer une alliance stratégique avec Paris en direction des Etats francophones. A côté de l’aide publique, il soutient l’implantation de ses entreprises en revendiquant un modèle spécifique, inscrit dans l’économie capitaliste mais respectueux de certaines valeurs traditionnelles et de l’environnement. Plus discret que Pékin, Tokyo se projette dans un partenariat de long terme avec le continent noir.

Avec 32 ambassades, 8000 ressortissants et 600 entreprises implantés en Afrique, le Japon tient à souligner qu’il considère aujourd’hui le continent comme un espace plein d’opportunités économiques et non plus comme un espace ayant besoin d’aide.

 Bonne nouvelle pour l’Afrique à la TICAD 2013

Belle promesse du Japon pour l’Afrique qui sort gagnant de la cinquième TICAD. A l’ouverture de la rencontre, samedi 1er juin 2013, le Premier ministre nippon, Shinzo Abe, a indiqué que son pays compte investir 24 milliards d’euros au cours des cinq prochaines années en Afrique.

Et dans cet ordre d’idées, la région du Sahel aura à elle seule 750 millions des 24 milliards d’euros promis. Ceci s’explique par la volonté de Tokyo de  sécuriser cette zone après le traumatisme causé par la prise d’otages d’In Amenas en Algérie. Les grandes entreprises japonaises ont réalisé que sans sécurité dans le Sahel, elles ne parviendraient plus à persuader leurs employés de s’y rendre, pour y développer des infrastructures. D’où la décision du Premier ministre Shinzo Abe de financer la formation dans les pays du Sahel, de 2.000 personnes, pour des opérations anti-terroristes et de maintien de la sécurité.

Ces fonds, serviront également à financer les infrastructures, la formation professionnelle, le secteur de la santé et l’agriculture. 30.000 personnes seront formées en gestion des affaires et dans l’industrie, 700 dans l’industrie touristique, 1000 dans l’agriculture, a indiqué le Premier ministre japonais qui a d’ailleurs annoncé son intention de se rendre  aussitôt que possible en Afrique. Il a aussi émis le vœu de voir la sixième TICAD se tenir en Afrique sans désigner aucun pays. Le message est clair : le Japon est plus que jamais déterminé à jouer un rôle important, principalement économique, en Afrique, et à concurrencer la Chine.  Le premier ministre nippon a même eu recours à l’Histoire pour légitimer l’offensive de son pays : « Dans les années 90, années durant lesquelles la communauté  internationale, dans les circonstances de l’après-guerre froide était en passe d’oublier l’Afrique, le Japon, seul à croire dans le développement de ce continent, à initié la Ticad », a-t-il indiqué.


Relations bilatérales entre le Japon et le Togo depuis la reprise de la coopération

Le Togo entretient de longues années de coopération avec le Japon. Cette coopération, qui se solidifie d’années en années, se matérialise par les relations bilatérales qu’entretiennent les deux pays.

Ainsi, depuis 2007, suite aux élections législatives et à la reprise de la coopération avec l’Union Européenne et autres partenaires en développement, le Japon a manifesté son assistance sous diverses formes.

Dans la catégorie des aides alimentaires, il a offert tout récemment en février 2013 un montant de 460.000.000Yen au Togo. Cette aide est venue après celle  Aide alimentaire (KR) d’un montant de 420.000.000Yen offerte en décembre 2012. La même aide a été potée au Togo en Janvier 2011 et s’élève à 430.000.000 Yen. Idem en avril 2009 où  le Togo a reçu une aide alimentaire d’un montant de 690.000.000 Yen du Japon.

Dans la catégorie des projets, le Japon a financé en février 2012 le projet d’Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement en Milieu Rural et Semi-Urbain dans les Régions Maritime et Savanes avec un montant de 899.000.000 Yen. Un autre projet, celui relatif à la construction de salles de classe à l’école primaire publique de Sadè a été financé à hauteur de 9.000.000 Yen en 22 Mars 2011. Toujours en mars 2011, les Nippon ont  donné 9.000.000 de Yen au Togo pour financer le projet d’appui à la transformation du manioc.

Construction de salles de classe à l’école primaire publique d’Adeticopé pour un montant de 4.000.000Yen Janvier 2011 ; reconstruction de sanitaires à l’école primaire publique de Bè Gare pour un montant de 5.000.000Yen  en 29 Mars 2010 ; réhabilitation de l’école primaire publique Felicio de Souza II pour un montant de 4.000.000Yen ; construction et d’équipement d’un centre de santé dans le village d’Adiva pour un montant de 8.000.000Yen  en Février 2010 ; finition des travaux de construction et d’équipement du centre médical d’Afidenyigban, voilà la listes des autres projets financés par le Japon.

Le Japon a aussi accordé au Togo un don hors projet d’un montant de 600.000.000Yen  en septembre 2009 et une aide à la lutte contre les effets des changements climatiques pour un montant de 500.000.000Yen  en août 2010. Sans oublier son soutien pour l’exécution du Programme d’appui à un environnement favorable aux enfants à travers la participation communautaire dans les Régions des Savanes, de la Kara et Maritime pour un montant de 458.000.000Yen  en février 2009. Ce qui équivaut à des dizaines de milliards de FCFA.

En décembre 2008, le Japon a allégé la dette du Togo d’environ 4.230.000.000Yen. Et en juin 2011, il a annulé de la totalité de la dette togolaise d’un montant de 9.631.237.555Yen.

Actuellement, le pays du roi Aki Hito procède à la réalisation de la cartographie numérique du Togo. Il procède également à l’étude et à la conception du Plan directeur du corridor logistique du Togo.

Le Togo à aussi, ces dernières années, pris des initiatives de nature à renforcer ses relations avec le Japon. Il a ouvert en octobre 2010 une Ambassade auprès de l’archipel Japonais. En juin 2011, la visite dans le pays du soleil levant du chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, a été sanctionnée notamment par  un don d’un montant d’environ 1.200.000Yen en soutien aux victimes des catastrophes naturelles du 11 Mars 2011. En Mars 2012, le Togo a fait au Japon un don de bois de teck, d’une valeur d’environ 6.000.000 Yen, en soutien à la reconstruction des zones sinistrées après le tsunami.

Rodolph TOMEGAH

 

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