SYRIE : La trêve est un échec
La « trêve » instaurée en Syrie par le médiateur international Lakhdar Brahimi est « mort-née », affirme ce samedi 27 octobre un commandant rebelle à Alep, qui qualifie le plan de l’émissaire d' »échec ».
« Quelle trêve ? Cette trêve est un mensonge. Comment un régime criminel peut-il respecter une trêve ? C’est un échec de Brahimi, cette initiative est mort-née », lance le colonel Abdel Jabbar al-Oqaidi, chef du conseil militaire rebelle d’Alep. « J’étais sur plusieurs front hier et l’armée n’arrêtait pas de bombarder », ajoute-t-il, en référence au premier jour de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu temporaire.
« Le peuple syrien est devenu un cobaye, à chaque fois, il y a un émissaire qui tente un plan, alors que nous savons que ce régime ne le respectera pas », poursuit-il, soulignant que ce n’était pas les rebelles qui avaient rompu la trêve : « Notre mission est de défendre le peuple, ce n’est pas nous qui attaquons ». « Nous avons accepté la trêve pour la communauté internationale (…) mais nous savions que le régime ne la respecterait pas ».
146 morts vendredi
La trêve a volé en éclats quelques heures après son entrée en vigueur théorique vendredi, journée au cours de laquelle au moins 146 personnes ont péri, selon l’Observatoire syrien des droits des l’Homme (OSDH).
A l’occasion de la fête musulmane de l’Aïd Al-Adha, qui dure quatre jours, rebelles et forces régulières s’étaient engagés à faire taire leurs armes, mais les deux parties avaient dit se réserver le droit de riposter en cas de violations par la partie adverse.
Le Nouvel Observateur