Sommet de la Francophonie: un succès, selon Abdou Diouf
Le Sommet de la Francophonie à Kinshasa est officiellement clos. Le prochain rendez-vous des dirigeants francophones aura lieu à Dakar en 2014. En attendant, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a adopté une série de résolutions s’engageant notamment à soutenir l’Afrique, afin qu’elle soit plus présente dans les organes de décision comme le Conseil de sécurité de l’ONU. Elle s’est par ailleurs prononcée sur la crise au Mali et sur la situation en RDC.
Chaque mot de la résolution consacrée au conflit au Nord-Kivu aura été minutieusement pesé. Finalement les dirigeants francophones ont appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à « adopter des sanctions ciblées contre tous les responsables des exactions commises » dans l’est de la République démocratique du Congo.
Le Rwanda a émis une réserve sur cette demande et pour cause : un rapport de l’ONU a récemment mis en cause Kigali pour son soutien à la rébellion congolaise du M23, ce que les autorités rwandaises démentent.
« Un conflit intra-congolais »
Joseph Kabila assure qu’il n’a pas été surpris par les réserves de son voisin rwandais. De son côté, le secrétaire général de la Francophonie Abdou Diouf prend acte du manque de consensus et rappelle : « je ne condamne personne, chaque Etat est souverain ».
Invitée de RFI, la ministre des Affaires étrangères rwandaise, Louise Mushikiwabo, a tenu a signaler que « ce que le Rwanda refuse, c’est qu’on essaie de simplifier un conflit intra-congolais, qu’on essaie de l’étendre à la région et surtout d’impliquer le Rwanda négativement ».
Les dirigeants francophones réclament des sanctions
Un autre point de la résolution appelle à ce que les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en RDC soient poursuivis en justice. Le chef rebelle Bosco Ntaganda, recherché depuis 2006 par la Cour pénale internationale (CPI), est dans la ligne de mire comme plusieurs dirigeants du M23.
De façon plus générale, les dirigeants francophones condamnent « les violations massives des droits de l’homme et du droit humanitaire dans l’est de la RDC, en particulier les meurtres de civils, le déplacement de populations, le recrutement d’enfants soldats et les violences sexuelles ».
« La RDC n’est pas complexée » sur la question de la démocratie
Abdou Diouf estime que le sommet de Kinshasa a été un succès. Lors de la conférence de presse finale, le président congolais Joseph Kabila a été interrogé sur l’état de la démocratie et des droits de l’homme dans son pays. Le dirigeant congolais a proclamé sa fierté « de la démocratie exercée dans ce pays ».
Source : Rfi