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Réunion ministérielle à la FAO axée sur le rôle des marchés de produits agricoles / Le Directeur général préconise une révision des institutions de gouvernance de ces marchés pour mieux faire entendre la voix des petits exploitants

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ROME, Italie, 7 octobre 2014/African Press Organization (APO)/ — Les gouvernements devraient revoir la façon dont les marchés internationaux des produits agricoles sont régis, a déclaré M. José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, devant un parterre de ministres venus des quatre coins de la planète pour participer à une réunion axée sur les marchés des produits de base.

Ces marchés monopolisent l’attention au plan mondial en raison de la volatilité des prix alimentaires au cours des cinq dernières années. Bien que les prix soient actuellement à la baisse, M. Graziano da Silva estime que des problèmes sous-jacents se cachent dans les institutions de ces marchés qui datent des années 70. Car depuis cette époque, de grands changements en matière de production et de distribution «ont eu de profondes répercussions non seulement sur le mode de fonctionnement des marchés de produits de base, mais aussi sur la sécurité alimentaire, les droits de propriété et l’accès aux ressources productives ainsi que sur la situation des petits producteurs de produits de base», a souligné M. Graziano da Silva dans son discours d’ouverture lors de la troisième réunion ministérielle de la FAO sur la gouvernance internationale des marchés de produits de base agricoles.

La FAO a inspiré et accompagné l’idée de créer des «forums multi-acteurs» inclusifs impliquant tous les partenaires d’un marché de produits de base donné, à savoir le gouvernement, les producteurs et commerçants du secteur privé, les consommateurs et les organisations non gouvernementales. L’Organisation accueille également l’AMIS, le système d’information du marché agricole, un service de surveillance et d’alerte précoce qui permet une réponse coordonnée en période de crise, tels que les sécheresses de 2012 en Amérique du Nord et la région de la mer Noire.

« Nous devons aller bien plus loin », selon M. Graziano da Silva.

De son côté, M. Lassaad Lachaal, Ministre tunisien de l’agriculture qui présidait la réunion ministérielle, a fait état de « lacunes » dans la collecte d’informations fiables et la mise à jour de ces données relatives aux niveaux des stocks et aux tendances des produits de base agricoles. Il souligne à cet égard le besoin d’un dispositif institutionnel plus solide pour promouvoir la coordination en matière de politiques.

«Les questions liées à la gouvernance attirent une attention croissante, surtout à la lumière du Programme de développement de l’après 2015», selon M. Lachaal.

Au nombre des ministres présents, citons ceux d’Afrique du Sud, du Burkina Faso, de la Géorgie, de Haïti, du Liban, du Malawi, de Mauritanie, du Portugal, de la République centrafricaine, de la République Unie de Tanzanie, du Soudan, de Tonga, d’Ukraine et de la Zambie. D’autres pays étaient représentés par des vice-ministres ou de hauts fonctionnaires, notamment les Etats-Unis, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni.

Alliance Togo Informatique

Le Comité des produits est un comité technique de la FAO de plus de 100 membres mis en place en 1946 pour étudier et examiner les aspects internationaux de la production, du commerce et de la distribution des produits de base agricoles. Sa session actuelle se tient au siège de la FAO du mardi 7 au jeudi 9 octobre 2014.

Nouvelles priorités

Une des questions figurant à l’ordre du jour des travaux ministériels se rapporte au lien entre les produits de base et les objectifs plus larges de développement international tels que définis dans le Programme de développement de l’après 2015.

La production et l’exportation de produits de base agricoles représentent un cinquième de l’activité économique mondiale et l’on estime qu’elles procurent revenus et emplois à plus d’un milliard de personnes.

Les petits exploitants dans les pays en développement produisent la plus grande part des produits agricoles dans le monde, y compris certains produits qui ne sont pas de base tels que le sucre et le café. L’amélioration de leur productivité et de leur relative prospérité est capital, non seulement pour atteindre l’objectif d’éradication de la faim de la FAO, mais aussi pour réaliser l’objectif plus large des Nations Unies de soutien au développement durable dans tous les domaines et sur toutes les arènes politiques.

Près des deux tiers des pays en développement dépendent des exportations de produits de base agricoles pour plus de la moitié de leurs recettes d’exportation. De nombreux pays dépendent très largement de produits tels que la banane, le jute ou le coton. A titre d’exemple, le café procure au Burundi les deux-tiers de ses recettes d’exportation.

Globalement, 80 pour cent du café est produit par les petits exploitants et ce chiffre est plus élevé pour le cacao. Mais ces deux produits font partie des chaînes de valeur mondiales où les distributeurs sont souvent prédominants.

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