Révolutionnaires, engagés, créateurs, penseurs… Un supplément gratuit du magazine «Zoom Japon» présente les 50 personnes qui vont compter, dépoussiérant l’image d’un Japon vieux, masculin, tokyoïte, et engoncé dans ses traditions.
Halte au déclinisme et stop au pessimisme sur le Japon. En allant à la rencontre des «50 qui font le Japon de demain», l’équipe de Zoom Japon a voulu tordre le cou à la rengaine d’un «pays en mal d’espoir» comme l’écrit Odaira Namihei dans l’éditorial de ce supplément gratuit de 100 pages (consultable ici en PDF ou dans 850 points de distribution en France) tiré à 100 000 exemplaires. «Peut-être davantage qu’ailleurs, la société bouge et ils sont nombreux à ne plus vouloir broyer du noir. Les conséquences du séisme de 2011 ne sont pas étrangères à ce sursaut et on voit aujourd’hui émerger une réelle envie de changement » Les collaborateurs de Zoom Japon (lire ici) sont donc allés dénicher ceux «dont l’activité actuelle contribue à transformer l’archipel».
Changement
Classés parmi les révolutionnaires, les engagés, les créateurs, les penseurs ou les magiciens, tous ont en commun une volonté de changement dans un pays présenté non sans raison comme un «véritable laboratoire d’idées», selon Suzuki Tomoya, le PDG de Stories LLC qui produit des films et manga japonais pour l’exportation. Presque tous partagent également une certaine lucidité sur les difficultés qui frappent et attendent encore le Japon. «Les ennemis du Japon sont les Japonais eux-mêmes, note l’écrivain Hideo Furakawa. Nous sommes enclins à déléguer les décisions à ceux qui détiennent le pouvoir et à obéir à des règles sans les remettre en question. C’est le genre d’attitude qu’il faut changer.»
Le panel retenu donne d’abord à voir un aperçu de la création artistique, architecturale, culturelle (tel Chim↑Pom, le collectif d’artistes «le plus décalé du Japon actuel»), ce soft power dont l’archipel s’enorgueillit depuis quinze ans. Hormis le jeune loup et remuant maire d’Osaka, (…)
