Quand Aïcha KONE insulte l’intelligence des Togolais !!!
La chanteuse ivoirienne Aïcha Koné n’a vraiment plus la côte au Togo. Ceci, après sa nouvelle chanson qui tourne actuellement en boucle sur Youtube. Une chanson qui fait l’éloge du chef de l’Etat Faure Gnassingbé et qui salue « sa politique de paix et de réconciliation au Togo ».
« A Lomé il y a la joie, l’hospitalité, la prospérité, la paix. L’assurance maladie est une réalité, école primaire et césarienne gratuites, Faure merci, merci beaucoup. Faure, il est très difficile de faire la paix que la guerre, mais sois fort », peut-on entendre dans cette chanson suffisamment dithyrambique vis-à-vis de Faure Gnassingbé.
Une chanson qui fait polémique au Togo et dans laquelle les Togolais ne se reconnaissent pas. Pour eux, il est inadmissible qu’Aïcha Koné tiennent de tels propos dans sa chanson au moment où les Togolais souffrent et où le pays connait une crise profonde aussi bien sur le plan politique, économique que social. La crise s’est d’ailleurs accentuée ces derniers temps sur le plan social avec la grève des agents de la fonction publique et les manifestations des élèves. Des manifestations qui ont occasionné l’assassinat de deux jeunes élèves le 15 avril dernier à Dapaong, au nord du pays, par les forces de l’ordre.
« Madame Koné, votre piètre déclaration insulte encore plus gravement l’intelligence des Togolais que votre ignominieuse chanson.Madame Koné vous êtes une menteuse, une arriviste qui n’est intéressée que par l’argent et le luxe. Qui est prête à salir son nom et à se trainer dans la boue pour des miettes de francs. Vous n’avez aucune dignité et aucune retenue Madame », affirme sur les réseaux sociaux une bloggeuse togolaise installé aux Etats-Unis.
« L’argent qu’a donné Faure Gnassingbé à Aïcha Koné pour la composition de cette chanson, il pourrait l’investir dans d’autres choses plus utiles », s’indignent d’autres Togolais.
« Ce n’est pas une étrangère comme Aïcha Koné qui viendra dire qu’il y a la paix et la prospérité au Togo. Elle ne vit pas chez nous pour connaître notre vécu quotidien et les maux dont nous souffrons tous les jours. Il vaut mieux qu’elle parle des maux qui minent son pays », fait remarquer d’autres citoyens de la Terre de nos aïeux.
Face à cette polémique, l’artiste à essayé de se justifier sur son compte facebook.
« A certains de mes frères togolais qui n’apprécient pas le fait que j’aie chanté une chanson sur le Togo qui appelle à la paix, à la fraternité, à la solidarité qui doivent nous unir malgré nos divergences, je souhaite leur faire comprendre que je suis pour tous les Togolais, pour tous les Africains et que je suis surtout pour la paix. Je suis une panafricaniste, une africaine de cœur et malgré les difficultés, je suis de cœur avec tous mes frères et sœurs togolais pour qui je souhaite le meilleur et le bonheur », a-t-elle écrit.
De quelle joie, prospérité ou de quelle paix nous parle la chanteuse ivoirienne dans sa chanson ? Elle est la seule à le savoir. Mais toujours est-il que les Togolais ne connaissent aucun de ces trois concepts. Chaque jour que Dieu fait rime avec misère ambiante, pauvreté accrue et déception. A cela, s’ajoutent des arrestations arbitraires, des frustrations et des mécontentements liés aux assassinats de pauvres enfants. Au vu de cette situation, on ne peut dire que les Togolais vivent dans la paix si tant est que la paix ne signifie pas seulement absence de guerre.
Aicha Koné est une artiste ivoirienne de la chanson. Elle est née le 21 mai 1957 à Adjamé Dallas, quartier populaire de la ville d’Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire. Chanteuse de renom, elle connaitra beaucoup de réussite. Mais, malheureusement, ses ambitions démesurées et son soutien au régime de Laurent Gbagbo vont entrainer son exil forcé dans un pays africain après la chute du régime de l’ancien président ivoirien actuellement à la prison de la Haye au Pays-Bas.
Cette chanson « sans tête ni queue », sûrement « fabriquée » à la hâte peut donc s’expliquer par le souci de l’artiste de se refaire une petite santé financière.
Rodolph TOMEGAH
Cette dame n’est qu’une vipère… Que malheur frappe à sa porte depuis son exil… Il faut qu’elle chante pour son pays la CI