Le vice Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, Francis Pedro AMUZUN (opposition-CAP 2015) a expliqué en milieu de journée l’incident lié au surplus de voix dans les décomptes issus des procès verbaux. Pour l’opposant, ce n’est pas seulement la Préfecture de la Binah qui est concernée par ces anomalies mais l’ensemble des 6 CELI des résultats partiels. Il a par ailleurs expliqué le refus pour l’ensemble des membres de saisir la cour constitutionnelle pour régler le contentieux. Pour lui, c’est le Président de la CENI, Taffa Tabiou qui a décidé unilatéralement de publier les résultats des six centres alors qu’il était dit au cours des discussions que la question de la BINAH devrait attendre.
Les travaux de compilation des résultats pour l’élection présidentielle 2015 ont repris au siège de la CENI. Les résultats globaux provisoires sont attendus dans les heures à venir.
Les travaux viennent d’être suspendus
Voici en intégralité les propos du vice président de la CENI, Francis Pedro AMUZUN.
« Ce matin, le président de la CENI vous a donné un résultat partiel. Ce résultat comporte des erreurs, surtout le résultat de la Binah. Nous n’avons pas totalement compilé ce résultat hier et nous entendons le reprendre aujourd’hui.
Le président lui, est passé outre pour donner le résultat de la Binah. C’est sur cette procédure là que nous sommes depuis ce matin. Finalement, la Binah nous l’avons bloquée. Parce que nous avons un dépassement de plus de 1120 voix. Et nous ne savons pas comment ces 1120 voix sont arrivées.
Nous demandons la vérification, et on nous dit que nous devons transcrire seulement et c’est à la Cour constitutionnelle de trancher. Nous sommes une CENI organisée selon l’article 8 du Code électoral. Nous devons organiser dans la transparence et l’équité les élections. Alors nous demandons et c’est l’exercice sur lequel nous sommes axés depuis ce matin.
Enfin de compte, le comité d’accompagnement à réussi à nous faire dire qu’effectivement hier, on n’avait pas statué sur la Binah.
Nous demandons donc que:
1- Que le président doit faire rapidement la rétractation des résultats annoncés
2- Que le président de la CELI de la Binah vienne pour que nous puissions comprendre au fond ce qui s’est réellement passé.
Nous pouvons vous dire que sur les 6 CELI que nous avons compilés depuis hier, il n’y a pas un seule procès verbal sur lequel nous n’avions pas eu de problème. Par-ci c’est 13 voix, par-là c’est 9, en d’autres lieux, c’est 200 voix. Le plus gros c’est la Binah, 1120 VOIX .
Ce dépassement, nous ne savons pas à quelle fin, nous sommes en train d’assister à un bourrage systématique d’urnes. Parce que tous les PV que nous prenons, extraordinairement, nous avons des problèmes sur ces PV.
Nous en appelons à la communauté internationale et nationale pour que tout soit fait dans l’équité et dans la transparence.
Ces PV contiennent des observations et c’est sur ces observations là que nous avons travaillé. Nous à la céni, nous devons comprendre pourquoi il y a dépassement. Quand il y a disons 30 inscrits et qu’au finish on a des chiffres inventés.
Ce qui est extraordinaire, c’est qu’aucun chiffre ne tombe. Voilà là où nous en sommes et nous avons une suspension des travaux, pour réfléchir mieux à ce que nous devons faire. Il faut que le peuple soit au courant qu’ici à la ceni, le travail est difficile. Nous trouvons des anomalies, et ces anomalies là, on veut passer là-dessus tranquillement. On dit que nous devons aller à la cour constitutionnelle. Nous avons objecté que nous connaissons la cour constitutionnelle.
Le comité d’accompagnement était d’accord avec nous que nous n’avons pas statué sur la Binah ».