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Obligation de renouvellement de la classe politique

Leçons à tirer de la présidentielle 2020

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(@independantexpress.net)

L’élection présidentielle du 22 février s’est déroulée dans un climat plutôt paisible sur l’ensemble du territoire togolais. Après l’euphorie de certains candidats et les incertitudes, vient le moment de la vérité. Et sans surprise, le candidat du parti UNIR, au pouvoir depuis quinze (15) ans déjà se fait réélire avec un score fleuve de 72.36% selon les résultats provisoires de la CENI.

Si la victoire du parti au pouvoir était prévisible, un tel score fait sans doute l’objet de polémiques. Toutefois, attardons nous sur les implications de cette présidentielle et les bouleversements notables de la classe politique ; un changement qui touche aussi bien les partis d’opposition que le parti au pouvoir.

 

Un renouvellement de la classe politique est imminent.

Il faut bien reconnaitre que suite à cette élection, le parti ANC qui jusque-là était majoritaire au sein de l’opposition et qui avait un pouvoir d’action remarquable s’est retrouvé affaibli, avec un score hors de toute attente.

La dynamique Kpodzro a visiblement eu ses effets, quand bien même ce n’était pas l’effet escompté.

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Le grand perdant de l’histoire : Jean Pierre Fabre qui se retrouve avec 4.35% des voix.

Epuisé par les contestations sans effet et les revendications habituelles à l’issue de chaque élection, l’électorat de l’opposant historique s’est tourné vers une autre alternative qui semblait être la bonne. Cet insuccès sera sans doute le revers monumental qui sonnera la fin de la carrière politique de cet homme qui restera incontestablement l’opposant serein à ce régime.

La base de l’électorat s’est sans doute émietté et les militants, dispersés aux quatre coins, à la merci de tout courant. C’est donc aussi un grand échec pour l’ANC qui aura du mal à remobiliser ses sympathisants pour une quelconque élection. L’image de ce parti dans cinq (5) ans sera probablement comparable à celle de l’UFC d’aujourd’hui.

Pis, le parti n’a pas su faire preuve d’innovation en attribuant des responsabilités aux jeunes, à la génération montante. Les cadre de ce parti, épuisé par la longue lutte et visiblement affaiblit par l’âge ne sont certainement pas en mesure de prendre la relève. L’avenir est donc complètement incertain.

Quant à l’initiative de Mgr Kpodzro Fanoko, l’aventure a été épuisante et elle est sans lendemain. La désillusion est au rendez-vous pour ceux qui y ont cru.

Avec son score de 18.37%, Agbéyomé Kodjo du MPDD peut se réjouir d’avoir tenté son coup. L’implosion des militants de l’ANC a sans doute joué en sa faveur ; il a su grignoter des voix de gauche à droite. La suite s’annonce encore plus utopique car l’on ne peut s’imaginer que ces vieux hommes, épuisé par le bataille puissent trouver l’énergie nécessaire pour poursuivre ce combat durant les cinq prochaines années.

Agbéyomé Kodjo et sa horde de soutien sont devant le fait accompli. Quelle issue pour Pierre Ekué Kpodar, Brigitte Adjamagbo-Johnson et pour toute la troupe qui s’est ralliée à cette initiative ? Seule l’avenir nous le dira. Pour l’heure, la contestation lancée par Agbéyomé Kodjo ne prend pas visiblement et ils ont peu de marge de manœuvre.

En ce qui concerne le parti UNIR, malgré les déboires et les pratiques antidémocratiques dénoncées de part et d’autre, ils ont sans doute trouvé la formule idéale pour subsister et préserver l’électorat d’une probable désertion.

On retrouve de plus en plus au sein de ce parti des jeunes dynamiques et assez compétents quoi qu’on puisse dire, occupant des postes de responsabilité et prêts à prendre la relève au moment opportun. Toutefois, tout n’est pas gagné pour l’avenir ; ils devront encore se départir de cette image d’héritiers de l’ère Gnassingbé Eyadéma, et ceci ne sera possible tant que le champion de ce parti sera issu de cette famille.

La classe politique actuelle s’effrite ;  Agbéyomé Kodjo, Yaovi Agboyibo, Jean Pierre Fabre…, chacun a mené son combat de son mieux, mais l’heure est au retrait pour beaucoup d’entre eux. Et ceci est une nécessité pour préserver leur dignité et garder leur nom dans l’histoire politique du Togo.

 

 

www.independantexpress.net

 

Eric G.

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