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Major KOULOUM et sa décoration, persona non grata

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Nous évoquions le sujet dans notre parution n°412 du 09 mai 2017. La décoration du tristement célèbre Major Kouloum et de son milicien Adani alias Commandant par Faure Gnassingbé, est perçue comme une « provocation à l’égard des populations du Grand Ogou en général et de celles de la ville d’Atakpamé et de ses environs en particulier ». C’est en ces termes que le Chef Spirituel des Ifè et Roi des Terres de l’Ogou, Sa Majesté IDA Somanè FONTOKI et le Président des Chefs Traditionnels de la préfecture de l’Ogou, Olu Kokou Ayefoune AKOMEDI VIII, ont saisi, à travers une lettre ouverte en date du 27 Mai 2017, Madame Awa NANA Daboya, la Présidente du HCRRUN, Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale.

 Ainsi, à travers cette lettre co-signée par ces deux représentants de la préfecture de l’Ogou, les populations ont manifestement exprimé leur profonde indignation et vive protestation quant à la décoration du Major Kouloum et de son homme chargé d’exécuter des basses besognes, M. ADANI Messan, alias Commandant. « En notre qualité de filles et fils de l’Ogou, nous protestons contre la décoration du Major KOULOUM N’ma Bilizim et de son sbire Monsieur ADANI Messan, alias Commandant le 26 Avril 2017 dans le cadre de la célébration du 57e anniversaire de l’indépendance du Togo », disent-ils avant de poursuivre que « les autorités nationales n’ont pas mesuré la gravité et les conséquences de l’acte qu’elles viennent de poser à travers ces décorations ». « Les actes criminels et de la barbarie orchestrée et entretenus par le Major KOULOUM N’ma Bilizim ne peuvent en aucun cas être considérés comme un travail bien fait qui méritaient une promotion de quelque nature que ce soit », ont-ils ajouté.

Cette correspondance a également confirmé ce que révélait il y a quelques semaines le journal Indépendant Express quant aux actions sulfureuses que posent ce gendarme retraité et son groupe de gangs dans la préfecture de l’Ogou. Il est écrit : « Il faut reconnaitre que Major KOULOUM N’ma Bilizim et son sbire de tristes réputations continuent de s’illustrer par des actes criminels au sein de la population ». Ils citent, l’incitation à la violence, à la haine ethnique, à l’intolérance, comme en témoignent les affrontements récents entre les allogènes et les autochtones de Djèrèhouyé en 2015, l’animation d’associations ou mouvements à caractère tribaliste du genre ARNOPLA (Association des Ressortissants du Nord dans les Plateaux), l’Entretien de milices, l’usurpation d’autorité dans l’Ogou et main mise sur des secteurs de l’économie locale, sans oublier de mentionner les atrocités à l’endroit des populations de l’Ogou à la suite de l’élection présidentielle de 2005.

« Madame la Présidente, les populations de l’Ogou affirment qu’elles ont désormais compris à travers ces décorations que le Major KOULOUM N’ma Bilizim est soutenu dans ses œuvres ignobles dans l’Ogou par des personnalités malveillantes appartenant à des réseaux obscurs », déclarent les signataires de la lettre, Sa Majesté IDA FONTOKI et M. Olu Ayefoune AKOMEDI VIII qui présentent aussi M. ADANI Messan, alias Commandant, comme un « agent d’exécution au Major Kouloum ». « Il ne vit que par lui et pour lui. Il a d’ailleurs été cité dans des affaires d’enlèvements et de demande de rançons en 2016. Il n’a rendu aucun service à la nation togolaise pour mériter une telle reconnaissance ».

De tout ce qui précède, les populations de la préfecture de l’Ogou, disent, « non à la promotion de la barbarie et du crime de sang, non à la culture de l’impunité, non au mutisme des autorités face aux agissements criminels et barbares du Major KOULOUM N’ma Bilizim dans l’Ogou » et demandent que « le Major KOULOUM N’ma Bilizim et Monsieur ADANI Messan, alias Commandant, soient purement et simplement déchus de leurs décorations ».

Des copies de cette correspondance ont été envoyées à Monseigneur Nicodème BARRIGA- BENISSAN, Evêque d’Atakpamé et Président de la CVJR et au Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, (CNDH) à Lomé.

Sylvestre K. BENI

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