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Chaque 1er décembre, partout dans le monde, est célébrée la journée mondiale de lutte contre le VIH /Sida. Le Togo ne déroge pas à la règle. C’est le lieu de faire le bilan des actions menées de par le passée mais aussi et surtout de trouver de meilleures approches de solutions pour combattre au mieux cette pandémie à l’avenir. C’est dans cette optique que s’est tenue le vendredi 29 décembre dernier une conférence de presse à la CNLS (conseil National de lutte contre le Sida).
Pour la commémoration de cette 31è édition, le thème retenu est : « les communautés font la différence ». Le thème interpelle les acteurs à amener la riposte au plus près des communautés dont les stratégies novatrices pour survivre face aux impacts négatifs du VIH et du SIDA permettent de mieux soutenir et assister les familles et les enfants affectés.
Pour la performance des programmes, l’ONUSIDA a fixé des objectifs (les trois 90) que tous les pays y compris le Togo devront atteindre en 2020-2023.
En quoi consiste réellement les «ces trois 90 » ?
Cas du Togo
Le premier 90 : 90% des Togolais Séropositifs doivent connaitre leurs statuts sérologiques puisque, selon les chiffres communiqués par Vincent PITCHE, coordonnateur National, au Togo nous avons 110 milles PVVIH (Personnes Vivant avec le VIH). Les 110 milles infectés ne connaissent pas forcément leurs statuts ; « il nous revient de tout faire pour dépister les 110 milles. À la fin de l’année 2018 on était à 66% donc il nous reste encore une marche de 24 % pour atteindre le P1 90 » a til martelé.
Le deuxième 90 : toutes les personnes déclarées séropositives doivent être mises sous ARV. Au Togo on est à 89 / 90. En effet, à la fin des années 2018, sur les 38 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde, environs la moitié soit 23 millions sont sous le traitement des ARV actuellement.
Au Togo depuis quelques années, avec l’accès des ARV, l’épidémie est relativement stable malgré le taux de croissance de la population. Il y a également une diminution considérable du taux de mortalité des personnes vivant avec le VIH. « en 2000, la population était autour de 4millions avec 130 milles personnes vivant avec le VIH. En ce moment, nous sommes pratiquement à 8millions de Togolais avec 110 milles de personnes infectées. Vous voyez la différence…et sur les 110 milles y a 65 milles qui sont sous traitement anti rétroviral. Donc l’objectif est presque atteint » a expliqué le Coordonnateur National, Vincent PITCHE
Le troisième 90 : toutes les personnes sous ARV doivent avoir une charge virale indétectable. Cela permet de mesurer l’efficacité des ARV.
Certes le taux de mortalité des PVVIH a considérablement baissé malgré la croissance de la population avec l’accès aux ARV. Cette prouesse a été possible aussi grâce à l’implication active des communautés dans cette lutte. En effet, Les ’’ COMMUNAUTES’’ sont des acteurs de proximité dans la riposte au VIH, ils mènent différentes initiatives communautaires dans le souci de contribuer à atténuer l’impact du VIH et du sida, il s’agit notamment des ONG, des groupes religieux des pairs d’éducateurs des réseaux de personnes vivant avec le VIH, des prestataires de service à domicile, des organisations de la société civile etc.
Au Togo particulièrement. La société civile s’implique activement depuis des années dans la lutte contre le SIDA, depuis la prévention, en passant par le soin traitement, le soutien et même dans plaidoirie.
Pour le compte de cette nouvelle célébration ayant pour thème « les communautés font la différence »,
«La société civile s’engage à mener des dépistages communautaires. Le patient n’est plus obligé de se déplacer pour se procurer les ARV. Les communautaires s’engagent à porter au patient son traitement partout où il se trouve. L’aspect psychosocial n’est pas véritablement ce que cela devait être. Les communautaires sont prêts à collaborer avec les centres Etatiques à apporter leur savoir-faire qui est la prévention, la prise en charge psychosociale et communautaire pour que ce soit compris sur tous les sites » a mentionné Eugène NOVON le nouveau président de la plate-forme des organisations de la société civile
Le nouveau directeur Pays de l’ONUSIDA, Eric VERSCHUEREN dans son allocution, a salué les efforts qui ont été faits tant sur le plan mondial que sur le plan du Togo, et a encouragé à en faire beaucoup plus « car le nombre de décès a certes baissé, mais pour ce qui concerne la réduction de nouvelle infection, on constate que ça traine plus, et donc beaucoup d’efforts doivent encore être faits » a til rappelé.
Le grand challenge, le directeur l’ONU sida a tenu à le souligner, est de mobiliser dès lors des ressources financières pour continuer à mettre les personnes infectées sous ARV. Innover. Aller vers la population car le plus difficile, s’est d’atteindre des gens qui ne se sentent pas alaise dans la société pour différentes raisons, ou qui n’ont pas la voix qui leur permet de manifester leur besoin et leur demande d’être pris en charge. Pour réussir en termes de prévention, il faudra approcher clés notamment : les professionnels du sexe, des utilisateurs des drogues injectables, des homosexuels, des prisonniers puis introduire les stratégies innovante de dépistage. C’est en adoptant ces nouvelles stratégies que le Togo pourra véritablement atteindre les « trois 90 », par conséquent atteindre l’objectif en 2020.
Diane OLOBI
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