L’Incroyable cadeau de Fiawoo Jonathan
Tous ceux qui ont appris la nature du cadeau offert par le Président de la Chambre de commerce aux membres consulaires ont été surpris. C’est après l’assemblée générale annuelle houleuse tenue vendredi dernier que Jonathan Fiawoo a offert à chacun des membres un tire-bouchon, retenez votre souffle, un tire-bouchon, ce truc qui sert à ouvrir le vin, comme pour leur dire, allez-y aux vins. Les premiers qui ont voulu s’essayer avec l’incroyable gadget ont été déçus. Il s’est cassé tout de suite. Mauvaise qualité.
Cette déception vient s’ajouter aux nombreuses offertes par le bureau de la CCIT aux membres cette année.
Le Président a transformé l’institution économique en un royaume dont il est le roi. Le Directeur Général de la chambre est son valet, les membres du bureau sont des garçons de course, les membres consulaires se résignent devant ses « extravagantesques» abus, liés pour la plupart par le deal de sa dernière élection qui avait consisté à acheter aux uns et aux autres les voix et les consciences.
Des discussions houleuses ont émaillé l’assemblée générale vendredi dernier sur des questions sensibles, notamment, la limitation de mandat qui devrait ôter au président l’aveugle obsession d’être élu à vie, la question du budget 2014 qui a grimpé de 40% avec un budget de voyage évalué à plus de 90 millions de FCFA, le traitement inhumain et dégradant infligé au personnel de la chambre, les investissements non productifs et hasardeux engagés par la chambre, sont entre autres les sujets qui fâchent à la chambre consulaire.
Jonathan Fiawoo, la cinquantaine, profil raide, nature complexée, allure à la fanfaronnade, règne à la tête de l’institution en despote absolu. Ses voyages privés, notamment pour les besoins de son épouse hospitalisée en Europe sont budgétivores et pris en charge pour la plupart par la CCIT. Son eau, Cristal, issu d’un forage en pleine capitale togolaise est imposée à la chambre et à toutes les manifestations y afférentes. Les fonds de garantie de la douane sont dépensés à vau l’eau, ceux du port à son humeur, alors que budget est son argent de poche.
Et pourtant, le passé de Jonathan Fiawoo n’est pas du tout reluisant. Il a détourné courant 2001 les fonds de la construction de la cité OUA, arrêté par la commission anti-corruption puis relâché sans avoir remboursé les millions de FCFA.
Dans un dossier à paraître prochainement, nous reviendrons sur la Chambre du Commerce et d’Industrie du Togo qui est l’une des pires institutions du Togo dirigée par des personnalités à moralité décousues mais qui continuent de narguer en toute impunité une économie togolaise que les autorités politiques s’efforcent de redresser.
Quand aux membres consulaires, ils n’oublieront jamais l’étrange cadeau de fin d’année à eux fait par le président de la chambre de commerce. Un tire-bouchon…
Carlos KETOHOU
Le grand technicien du froid,directeur d’agence de voyage ….et, Président de la chambre de commerce,…..hum ,mon pays souffre.
[…] confrère l’Indépendant Express décrit un peu son passage à la tête de la CCIT et la situation conflictuelle au cours d’une […]