LIBYE: L’alcool frelaté fait 38 morts
Vingt-deux nouveaux décès dus à la consommation d’alcool frelaté ont été enregistrés lundi 11 mars à Tripoli, portant le bilan à 38 victimes décédées et 378 autres souffrant d’empoisonnement depuis samedi, a indiqué un responsable du ministère libyen de la Santé.
« Le nombre de morts dues à la consommation d’alcool frelaté s’est alourdi avec 22 nouveaux décès, portant le bilan à 38 morts » au total, a indiqué le chef du bureau de l’information du ministère, Amar Mohamed Amar, précisant que « le nombre de cas d’intoxication a atteint 378 ».
Un premier bilan lundi faisait état de 16 morts et 310 cas d’empoisonnement, contre cinq décès signalés la veille. Le ministère de la Santé avait alors prévenu que le bilan pourrait s’alourdir. La vente et la consommation d’alcool est interdite en Libye, même si l’alcool de contrebande alimente le marché noir.
Un trafic en augmentation
Le chef du service sanitaire du Centre médical de Tripoli, Youssef al-Wafi, a expliqué dimanche que « les examens préliminaires ont dévoilé des symptômes d’intoxication à la suite de la consommation d’alcool frelaté contenant du méthanol, un produit qui peut provoquer une insuffisance rénale, une cécité ou des crises d’épilepsie, voire le décès de la victime ». Selon Youssef al-Wafi, les personnes ayant consommé l’alcool frelaté avaient entre 19 et 50 ans.
Favorisé par la porosité des frontières, le trafic d’alcool et de drogue a significativement augmenté en Libye après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Nouvel observateur