Libération de BODJONA selon MMLK
La libération de l’ex homme à tout faire de Faure GNASSINGBE, Pascal BODJONA qui a passé 525 jours dans les geôles de la prison de Tsévié à la suite d’une affaire dite d’escroquerie internationale, suscite des réactions au sein de l’opinion tant nationale qu’internationale.
Sur le plan national, c’est le Mouvement Martin Luther King, la voix des sans voix qui a rendu public un communiqué saluant la libération de Pascal BODJONA, ancien ministre de l’administration territoriale.
Selon le communiqué du MMLK, les raisons qui ont motivé cette décision sont d’ordre judiciaire en respect du droit et de la justice, ce qui est encourageant et digne d’espoir.
Dans cette logique, le président du MMLK le pasteur Edoh Komi exhorte les mêmes autorités à accorder la mise en liberté aux concitoyens subissant les mêmes sorts dans les prisons du Togo notamment Kpatcha GNASSINGBE, lieutenant Kola, les détenus dans l’affaire des incendies de Lomé et de kara et autres.
Car cela va dans l’intérêt et dans la crédibilité de notre pays dans sa quête vers un État de droit et de justice.
Les réelles causes de la libération de Pascal BODJONA ne sont toujours pas connues. Mais selon nos confrères de la Radio du Monde RFI, trois choses ont milité à la libération du natif de Kouméa.
D’abord, la dernière visite de Faure Gnassingbé à Sant’Egidio, il y a quelques semaines. Elle visait à remercier cette organisation catholique, investie notamment dans les médiations politiques, à qui Gnassingbé a fait recours pour lancer le processus de réconciliation en 2005. Les membres de la délégation qui l’accompagnait étaient les mêmes. Sauf un, Pascal BODJONA, gardé en détention dans la prison civile de Tsévié à 35 km de Lomé.
Deuxièmement, la date du 5 février, 11e anniversaire du décès d’Eyadema Gnassingbé. Tous les cadres du pouvoir sont réunis au Kara pour commémorer l’événement. Parmi les invités d’honneur, le président Ibrahim Boubacar Keita du Mali, qui connaît très bien Faure Gnassingbé et Pascal BODJONA. Celui-ci aurait très discrètement demandé à son frère, puisqu’il appelle aussi Eyadéma GNASSINGBE papa, de tourner la page.
Enfin, le Togo est en une fois encore cité à comparaître en urgence devant la cour de justice de la CEDEAO, le 10 février, dans la même affaire pour laquelle l’institution régionale a déjà délibéré le 24 avril 2015 et demandé au pouvoir de Lomé de juger ou de libérer Pascal BODJONA.
L’homme est libre à l’heure actuelle et profite du bon temps avec sa famille, mais beaucoup de questions sont posées en ce qui concerne son avenir politique.
Richard AZIAGUE.