(@independantexpress.net)
La lutte contre la pandémie de la Covid-19 a amené les autorités togolaises à prendre plusieurs mesures de riposte contre celle-ci, dont l’instauration du couvre-feu. Cependant vue l’évolution de la situation sanitaire, cette mesure a été levé depuis le lundi 08 juin 2020. Désormais les togolais ne doivent plus rentrer chez eux à une heure déterminée. Une semaine après la levée du couvre-feu, une équipe du journal l’Indépendant Express s’est déplacée dans la ville pour constater la vie dans capitale togolaise.
L’impact premier de l’instauration du couvre-feu a été la réorganisation des activités humaines car chacun devait rentrer chez soi soit à 20h, soit à 21h ou encore 22h. Deux mois durant, la population a été contrainte à s’adapter à la situation en fonction de l’heure du couvre-feu. Depuis l’abrogation de cette mesure, de jour en jour la population reprend de plus à plus le cours normal de la vie, et les vieilles habitudes reviennent également. Cependant certains peinent toujours à retrouver leur façon de vivre d’avant couvre-feu.
Le constat général pendant les trois premiers jours qui ont suivi la levée du couvre-feu est que l’influence de cette mesure est toujours remarquable dans le comportement de la majorité des citadins de la capitale.
Beaucoup se précipitent encore par réflexe pour rentrer quand l’heure du couvre-feu s’approche. Déjà autour de 23h, Lomé est presque déserte comme si la mesure était toujours en vigueur.
De façon volontaire, ceux qui mènent leurs activités pendant la nuit ont maintenu leur organisation du moment du couvre-feu en tel enseigne qu’ils ont fini le plus tôt possible. D’aucuns ont gardé le réflexe de rentrer tôt à la maison. Cependant il y a certains noctambules qui se sont jetés dès le premier jour de la levée du couvre-feu pour rentrer tard à la maison. Mais ce sont des cas isolés.
Mais jusqu’au week-end dernier la vie citadine est approximativement revenue dans la capitale togolaise.
Jusque tard dans la nuit, les restaurants, les boutiques et même les supermarchés sont restés ouverts avec des visiteurs de plus en plus nombreux qui visitent ces lieux.
L’on a également remarqué que beaucoup de buvettes ont fait leur plein durant le week-end. Contrairement aux trois premiers jours la ville a été plus bouillante pendant le week-end ce qui prouve que les activités ont repris normalement.
Le carrefour Avedji Limousine reconnu comme le nouveau coin de chaud à Lomé en est la parfaite illustration. Les bars installés aux alentours de ce carrefour ont été pris d’assaut durant le week-end jusque tard dans la nuit. Même constat à plusieurs endroits à Agoè notamment au carrefour Bleu et Cacaveli.
Au carrefour Atikoumé, l’ambiance des week-ends y était également ainsi que d’autres coins de la ville réputés pour le chaud durant les nuits. Pour Richard KEDJAGNI citadin de Lomé, la levée de cette mesure est un soulagement. « Moi je me suis accommodé difficilement au couvre-feu. J’ai été heureux de savoir qu’enfin cette mesure ne soit plus en vigueur. Je vais bien profiter de ce premier week-end avec mes amis. Je ne sais à quelle heure je vais rentrer chez moi. Mais ce qui est sûr ce serait tard dans la nuit ». Les habitants de la capitale ont repris progressivement la vie d’antan, avant le couvre-feu. Ils en profitent au maximum.
Amos DAYISSO
www.independantexpress.net