Une personne qui fait un infarctus la nuit ou le week-end a moins de chances de s’en sortir que lorsque l’accident cardiaque arrive pendant la journée. En cause : une moins bonne prise en charge à l’hôpital.
Une étude qui vient d’être publiée dans le British medical journal montre que tout le monde n’a pas les mêmes chances de survie face à un infarctus. En effet, selon cette étude menée par la Mayo Clinic, aux Etats-Unis, les conditions d’accueil et de soins à l’hôpital n’étant pas les mêmes pendant la journée et pendant la nuit, les personnes qui font un infarctus la nuit ou le week-end ont 5% de risques en plus de décéder.
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs américains se sont penchés sur 48 études menées aux Etats-Unis mais aussi en Europe, afin d’avoir une vision globale des statistiques concernant l’infarctus. L’objectif était « Le but a été « d’évaluer les effets des admissions en dehors des heures normales pour les patients souffrant de crise cardiaque » peut-on lire dans le BMJ.
Pour les patients souffrant d’un type particulier d’infarctus du myocarde dits avec élévation du segment ST (dans ce type d’infarctus, l’artère coronaire est totalement obstruée par un caillot et la circulation sanguine est interrompue) l’étude a montré que ces patients admis la nuit ou le week-end devaient patienter un quart d’heure de plus en moyenne pour être traité par une angioplastie d’urgence, un traitement efficace mais qui doit être réalisé rapidement.
Pour les auteurs de l’analyse, la mortalité accrue chez les personnes admises en urgence la nuit ou le week-end s’explique manifestement par ce qui se passe « après l’admission » et non parce qu’il aurait un profil de risque différent par rapport aux personnes qui font un infarctus la journée.
Les auteurs de l’étude appellent donc les autorités sanitaires à mettre en place un accueil identique jour et nuit, 7 jours sur 7 afin de réduire le nombre de décès par infarctus.