Pourquoi les femmes ont-elles du mal à avoir un orgasme? Les explications sont nombreuses.
Toutes les femmes ne sont pas égales devant l’orgasme. Côté face, deux Françaises sur trois ont facilement des orgasmes, et cela avec des stimulations variées: pénétration associée à des caresses du clitoris (77%), auto-masturbation (70%), masturbation par le/la partenaire (68%), cunnilingus (65%), pénétration seule (65%)…
Côté pile, la moitié des Françaises ont parfois des difficultés à atteindre l’orgasme et une sur quatre n’en a pas eu lors de son dernier rapport sexuel, alors que ce n’était le cas que de 6% de leurs partenaires*. Une sexualité trop centrée sur la pénétration est souvent avancée parmi les explications, mais cette vision technique passe peut-être à côté de l’essentiel. C’est en tout cas ce qui ressort des études nationales réalisées en Finlande, pays réputé pour son souci de l’égalité hommes femmes.
Trop préoccupées pour jouir
Le Pr Osmo Kontula, qui étudie la sexualité de ses concitoyens depuis plus d’un quart de siècle, vient de présenter l’explication de «la tendance au déclin» de la satisfaction sexuelle et orgasmique des Finlandaises depuis le début de ce millénaire, lors du congrès annuel de la Society for the Scientific Study of Sexuality, à Denver (Colorado).
La principale explication, rapportée par la moitié des femmes qui rencontrent ces difficultés, est qu’elles n’arrivent pas à se détendre psychologiquement pour savourer le plaisir du moment. Le fait d’être préoccupé, de ne pas parvenir à se débarrasser de pensées intrusives ou négatives, la difficulté à être pleinement présent dans l’instant sont en effet souvent évoqués par les femmes qui ont des difficultés à jouir.
L’orgasme passe par l’estime de soi
Vient ensuite le manque d’estime de soi. Celle-ci peut-être compliquée par des complexes physiques. Ce n’est pas un hasard si dans le sondage précité, la moitié des femmes moyennement satisfaite de leur physique avaient souvent des difficultés à orgasmer, alors que ça n’était le cas que de 17% de celles qui étaient pleinement satisfaites. Mais le manque d’estime de soi peut être plus général, au-delà de la sexualité.
Sont aussi cités les effets indésirables des médicaments, le manque de stimulation clitoridienne et des difficultés relationnelles avec le partenaire. L’enquête souligne l’importance d’une approche globale pour lever les différents points de blocage potentiel.
Source : lefrirago.fr