Depuis l’annonce du 1er cas confirmé de la pandémie du Coronavirus au Togo, des dispositions sont prises. Lesquelles dispositions sont accentuées ou entrées en vigueur le 02 Avril 2020. Parmi celles-ci, on note le couvre-feu. Ce couvre-feu depuis son annonce a fait des victimes. Au moins 3 décès à son actif. Mais depuis l’éjection du commandant en chef de la Force Spéciale Anti Pandémie, le Lieutenant-colonel Yaovi Okpaoul, tout semble rentrer dans l’ordre. Plus de bavures, plus de meurtres, plus d’assassinats. Yoavi Okpaoul était donc le mauvais pion…
Elle faisait partie des mesures assez critiquées par les populations, les défenseurs des droits ou encore les leaders d’opinion à cause de sa mise en œuvre. La Forces Spéciales Anti pandémie COVID-19 vu que la mentalité des forces armées togolaises n’a jamais été bien accueillie. La preuve, ses marques sur le terrain sont très indélébiles. Elles sont marquées au rouge, rouge comme le sang des populations togolaises que cette force sous la direction du Lieutenant-colonel Yaovi Okapoul a fait verser.
Yaovi Okpaoul, une méthode de brutalité
En un mois de couvre-feu sur le terrain, les éléments sous les ordres de Yaovi Okpaoul ont tué 3 pauvres citoyens, maltraité, violenté et torturé un bon nombre. Tous ceux qui avaient le malheur de croiser cette force ont témoigné des conditions inhumaines et dégradantes dont ils ont fait l’objet.
Les plaintes devenant nombreuses, les décès plus inquiétant que ceux occasionnés par le Coronavirus que cette force est censée combattre, il fallait agir autrement, enlever la poisse de la force spéciale mixte. Ejecter Yaovi Okpaoul, le commandant de la FOSAP.
Depuis l’éjection du Lieutenant-colonel Yaovi Okpaoul le 28 Avril 2020 et la prise de fonction du Colonel Kodjo Amana comme nouveau patron de la FOSAP, les togolais n’ont plus entendu parler de bavures de la Forces Spéciales mixte Anti Pandémie COVID-19 lors des couvre-feux.
Les images de têtes cassées, d’œil crevé ou encore des dos marqués par des cordelettes n’ont plus fait le tour des réseaux sociaux. Les familles ne sont plus endeuillées comme sous l’ère Okpaoul.
Amana ramène la sérénité…
Aux lendemains de sa prise de fonction, le colonel Kodjo Amana a préféré l’option du compte rendu contrairement à son prédécesseur. Le 1er mai dernier, la FOSAP a fait un point sur ses activités.
Elle a veillé au respect de l’interdiction de la circulation interurbaine, à la sensibilisation sur les gestes barrières, à l’éducation et à la protection de la population. La force a, en autre, assuré la protection des hôpitaux et des lieux de confinement sur l’ensemble du territoire national, particulièrement ceux des ressortissants togolais revenus du Ghana et de la Côte d’Ivoire à Djarkpanga, Sokodé, Sotouboua, Adjengré et Lama-Tessi.
Au vue de tout ceci, un constat se dégage, les bavures ont disparu du système, la force mixte a revu sa copie, les ordres ont changé. Une question se pose, le DG de la Police le Lieutenant-colonel Yaovi Okpaoul était-il l’instigateur des nombreuses bavures répétées de la force?
La question reste posée. Amana Kodjo, récemment patron de la force spéciale élection présidentielle a le devoir de conduire à bien sa mission et ne pas tomber dans les travers, et autres zèles de son prédécesseur.
Les autorités doivent non seulement ouvrir une enquête pour élucider les circonstances des décès mais surtout poursuivre les auteurs de ces crimes et assassinats. Si le Lieutenant-colonel Yaovi Okpaoul en est pour responsable il répondra logiquement de ses actes.
Le Chef de l’Etat d’après nos informations est très fâché contre la méthode de brutalité du DG de la police qui n’a pas compris que l’ère de la sécurité en ces moments n’est plus celle de la brutalité et des agressions des citoyens. Une ère qu’il a vécue et pratiquée sous Eyadéma.
Le DG de la police a été nommé à la faveur du programme de leadership à lui offert par les Etats Unis d’Amérique. Un mois à apprendre le système de sécurité face au respect des droits de la personne ne lui a permis de l’appliquer à sa prise de fonction.
La colère de l’autorité
Le fonctionnement de la méthode Okpaoul du directeur général de la police nationale est brutal, agressif et meublé de montages on ne sait à quelle fin. On se souvient, c’est lui qui a organisé l’histoire des sommations de présumés braqueurs que les témoins ont dénoncé.
C’est sous son zèle que des amulettes et autres gris-gris sont présentés comme corps de délit de militants du PNP pour déstabiliser le Togo. Tout ceci ajouté aux brutalités du couvre-feu a sorti le Chef de l’Etat de ses gongs. Il a demandé de mettre fin au commandement du lieutenant-colonel Yaovi KPAOUL.
Depuis, la sérénité est revenue non seulement chez les populations togolaises, mais aussi chez les agents de FOSAP qui reçoivent moins de pression dans l’exercice de leur tâche. Une liesse populaire aurait accueilli la nouvelle du changement à la tête du corps. Aujourd’hui, c’est le poste de Directeur Général de la Police qui est menacé, puisque là également, beaucoup de choses ne vont pas avec la gestion du Lieutenant-colonel Okpaoul. Le dossier serait sur la table du Chef de l’Etat. Cette méthode de brutalité lui coutera cher, d’après nos informations.
Richard AZIAGUE