L’affaire de cargaison de Lait Peak qui a envahi les marchés togolais, continue de susciter les inquiétudes chez les consommateurs. En l’absence d’une mise au point claire et nette des organisations des consommateurs, de la société importatrice du produit, des autorités douanières ou du ministère du commerce, les qualificatifs de ‘’ contaminé’’ ou ‘’ impropre à la consommation’’ continueront d’avoir droit de cité.
La pomme de NEWTON sur cette affaire a été découverte lors de nos investigations au grand marché de Lomé. Le constat : le lait Peak précédemment vendu à 350f la pièce, et 13000f environ le carton est tombé jusqu’à 250f la boite et à 10000 f le carton. Le doute est donc permis.
Sur le marché, plusieurs gammes se font concurrence, du lait Peak venu du Nigéria, du Bénin voisin et aussi du Togo.
D’après la société SAMEX qui nous a brandit une attestation d’exclusivité d’importation sur le marché togolais de ce lait, il s’agit d’une entrée illégale du lait Peak sur le marché.
Les responsables de SAMEX expliquent qu’à la suite de la chute du ‘’ Naira’’, la monnaie nigériane, les commerçants togolais s’en procurent à l’étranger pour verser moins cher sur le marché togolais. C’est pour noyer cette concurrence déloyale qu’elle a ouvert une cargaison de 80.000 cartons vendus au même prix que les importateurs illégaux.
Ils sont principalement trois (3) sociétés à se livrer à ce genre de trafic si c’en est un. La société ‘’I Swear God’’ celle d’une dame du nom de Sherifa et un 3ème mousquetaire nommé Mala.
Le commissariat aux douanes ne présente pas l’activité de ces trois importateurs comme illicite et déloyale vis-à-vis de SAMEX Togo.
Pour la douane, la société libanaise n’a aucun contrat appelé ‘’convention de convention’’ qui la lie avec la Douane. Conséquence, la brigade douanière n’est pas dans l’obligation d’empêcher l’arrivée de ces produits Lait Peak sur le marché.
Pour eux, il suffit que ces commerçants déclarent ces produits et payent les taxes afférentes. D’ailleurs la brigade douanière n’a pas les moyens de scruter dans les camions d’acquis pour retrouver des traces de Lait Peak. Ce qui complique la situation à la société SAMEX déjà accusée non seulement de verser sur le marché des produits laitiers contaminés mais aussi d’avoir réussi à mettre à jour par falsification les dates de péremption sur les boites et cartons respectives. Ce qui selon les responsables, est inimaginable.
Seulement, là où le problème se pose et fait paniquer la population est que certains consommateurs manifesteraient déjà des malaises au ventre à la suite de la consommation du lait Peak vendu sur le marché. Ceci malgré l’assurance à nous, donnée par le représentant de la société hollandaise ‘’Friesland’’ productrice de Lait Peak que toutes les gammes présentes sur le marché togolais actuellement sont de bonne qualité.
En matière de santé alimentaire, le doute n’est pas permis et tous les acteurs impliqués dans cette polémique ont le devoir de communiquer pour lever l’équivoque et rassurer les consommateurs.
La société SAMEX Togo, les organisations de consommateurs, les autorités douanières et le ministère ne doivent pas attendre les premiers cas de contamination alimentaire pour se prononcer et sauver la population.
C’est vrai, en période fin d’année, c’est le grand désordre sur les marchés avec les produits de consommation. La population est conviée à la plus grande prudence et les autorités à la vigilance. Affaire à suivre…
Alfredo Philomena.