La France condamne le régime syrien
PARIS (Reuters) – La France a dénoncé vendredi « une fuite en avant meurtrière » du régime syrien accusé d’un nouveau massacre de civils et a fait valoir que ces exactions mettaient les alliés de Damas devant leurs responsabilités.
Une opération militaire était en cours vendredi dans les environs de Tremsa, au nord de Hama, où les forces aériennes du régime de Bachar al Assad continuent de viser des zones urbaines, selon les observateurs de l’Onu. Des opposants à Bachar al Assad parlent d’environ 220 morts jeudi.
« Si nous avons chaque jour des morts, c’est parce qu’un régime a décidé d’utiliser la force pour écraser sa propre population », a déclaré à des journalistes le président français François Hollande en marge d’un discours au ministère de la Défense.
« Je dis aux Russes et aux Chinois, pour être clair, en ne faisant rien pour que nous puissions avancer plus directement vers des sanctions plus fortes, finalement c’est le chaos et la guerre qui vont s’installer en Syrie au détriment de leurs intérêts », a poursuivi le président.
François Hollande a écarté l’usage de la force « nous n’en sommes pas encore là », a-t-il dit, plaidant pour une « transition politique ».
Un peu plus tôt vendredi, le ministère des Affaires étrangères s’était fendu d’un communiqué virulent contre les autorités syriennes le nouveau massacre qui lui est imputé.
« Ce nouveau crime, s’il est confirmé, manifeste une fois de plus la fuite en avant meurtrière du régime de Bachar al Assad, et montre l’urgence d’une action forte du Conseil de sécurité des Nations Unies », ajoute-t-il.
L’adoption d’une résolution prévoyant l’usage de la force se heurte pour l’instant à l’opposition de la Russie et de la Chine.
Un porte-parole du Quai d’Orsay a par ailleurs annoncé lors d’un point de presse que Paris allait livrer du matériel de communication aux rebelles.
« Ce qui a été annoncé par le ministre des Affaires étrangères, s’agissant des moyens de télécommunication, c’est que nous allons mettre en oeuvre ce travail. Nous y travaillons sans perdre un instant », a-t-il dit.
Thierry Lévêque et Julien Ponthus, édité par Bertrand Boucey