Bienvenu sur Indépendant Express   Click to listen highlighted text! Bienvenu sur Indépendant Express
Indépendant Express
L'information est une vocation

INTERVIEW : Patrick LAWSON: « La date de l’élection se situe entre le 18 février et le 05 mars »

0 557

 

 

papapappapapp

Polémique à la CENI, désaccords sur la date du scrutin présidentiel, imbroglio dans le processus électoral, division à UNIR, tensions chez les travailleurs, difficultés à l’assemblée nationale. Le député de l’ANC est revenu dans cette interview exclusive sur la situation politique au Togo. Quelle est la position de son parti l’ANC sur le processus et celle du CAP 2015. Comment juguler la question de la participation ou non à l’élection avec ou sans les reformes. A toutes ces questions, Patrick LAWSON a trouvé des réponses qui permettent de lire la situation politique au Togo. Une interview exclusive à travers laquelle le premier vice-président de l’Alliance Nationale pour le Changement expose les difficultés à l’assemblée nationale.

Indépendant Express : Monsieur le vice président de l’ANC, bonjour, La Commission Electorale Nationale Indépendante CENI au cours d’une séance de travail la semaine dernière a proposé la date du 21 avril comme date du scrutin présidentiel. Une date qui ne fait pas l’unanimité au niveau de CAP 2015. Et à propos, les représentants du CAP 2015 à la CENI ont envoyé un courrier au président de l’institution lui signifiant qu’ils ne pouvaient plus l’accompagner dans son chronogramme fixant la date des élections au 21 avril 2015. Quel est votre problème au e CAP 2015 à propos de la date du 21 avril ?

Patrick Lawson : D’abord, je tiens à vous remercier pour l’opportunité que vous m’offrez afin de parler de la situation politique dans notre pays.

Je tiens également à saluer le courage des journalistes togolais qui travaillent dans des conditions très difficiles pour informer les populations.

Concernant la date du 21 avril 2015 proposée par la CENI pour la tenue de l’élection présidentielle, le président national de l’ANC, chef de file de l’opposition, a adressé à cet effet le 10 février 2015 un courrier au chef de l’état en des termes clairs : « …Le mandat du Président sortant ayant débuté le 04 mai 2010, date de prestation de serment, il est donc aisé de déterminer la date de l’élection présidentielle de 2015, au regard de l’article 98 du code électoral. Ainsi la date de l’élection présidentielle de 2015 se situe dans la période du 18 février au 05 mars 2015. »

Alliance Togo Informatique

En conséquence, la mise au point de la Cour Constitutionnelle en date du 03 février 2015 ne saurait avoir la valeur juridique que la Cour a voulu lui attacher. Il est inexact d’affirmer que la période du 17 février 2015 au 05 mars 2015 est celle de la convocation du corps électoral. Quant à la date de ‘’mi-avril’’ annoncée par le ministre de l’Administration Territoriale, elle est manifestement hors délai constitutionnel. La violation des délais constitutionnels est amplement établie et impose une organisation consensuelle de la prochaine élection présidentielle. »

Vous proposez que la date de la présidentielle de 2015 doit être fixée avec les partis politiques et ce, dans un consensus total. Croyez vous que ce consensus puisse être obtenu surtout avec le gouvernement dit avoir pris acte de la proposition de la CENI ?

Dans la situation actuelle, et dans l’impossibilité de respecter la période fixée par la Constitution, la CENI n’a plus les moyens légaux pour la fixation de la date du scrutin. Il est évident au regard de la loi, que ni la Cour Constitutionnelle, ni le gouvernement n’ont le pouvoir d’allonger ou de raccourcir les délais dans lesquels le scrutin doit être ouvert et les candidatures déposées. Nous sommes tous tenus par le respect de la constitution et cela sans exception aucune. Cet imbroglio politique est créé de toute pièce par ce pouvoir cinquantenaire qui cherche à tout prix à s’éterniser. Dans cette situation, la classe politique doit absolument se réunir pour trouver une nouvelle date consensuelle pour prévenir les suspicions et rassurer nos populations.

Les togolais ont assisté au débarquement des représentants du parti UNIR à la CENI. Cinq(05) nouveaux membres de ce parti, ont repris fonction. En tant que responsable politique et avisé de la politique Togolaise, comment comprenez-vous ce jeu de position d’UNIR à la CENI ?

Bien évidemment, cela démontre la fébrilité de ce pouvoir dans le processus électoral en cours. Je précise au passage que le parti UNIR n’est pas différent du RPT. Il me semble que les cinq(05) nouveaux membres sont tous des anciens dignitaires du régime RPT. Ils sont là pour tenter de mieux organiser un éventuel coup de force électoral. Ce que le peuple ne peut accepter une fois encore. Sa victoire ne doit lui être volée cette fois-ci encore.

La présidentielle, c’est dans un(01) ou deux (02) mois au plus, et l’Alliance Nationale pour le Changement dit vouloir y participer, est-ce à dire que votre parti ne s’intéresse plus à la question des réformes comme le disent certains de vos pairs de l’opposition ?

La lutte pour les réformes constitue pour l’ANC, un héritage politique, et continue de demeurer une préoccupation majeure. Le non aboutissement de ces reformes, est dû au refus incompréhensible des députés RPT/UNIR au parlement, et à l’hypocrisie patente de certains partis politiques de l’opposition.

C’est pourquoi face à cette situation, l’ANC et ses partenaires de CAP 2015, mènent concomitamment la lutte pour les réformes et le travail de mobilisation et de transparence pour les élections. C’est d’ailleurs pourquoi l’ANC avec ses partenaires du CST et de l’AEC s’étaient réunis en conclave pendant trois (03) mois pour choisir Jean-Pierre FABRE comme candidat unique au cas les reformes politiques n’auraient pas abouti et permettre ainsi avant la tenue de l’élection un assainissement institutionnel et constitutionnel. La mobilisation du peuple souverain dans de pareilles circonstances, devient notre seul recours

Pensez-vous réellement que vous obtiendrai ces réformes avant la présidentielle de 2015 ? Ne pensez vous pas que les mêmes causes que précédemment vont encore produire les mêmes effets ?

L’ANC décidera au moment opportun et cela en toute symbiose avec ses partenaires politiques et le peuple, de ce qu’il adviendra de l’élection présidentielle de 2015 en fonction de la transparence, de la traçabilité et de la lisibilité du processus. Avant cela nous continuons par mener le combat sur les réformes et la préparation des élections.

Quelles sont vos chances de pouvoir remporter cette présidentielle ?

C’est le peuple togolais qui constitue notre chance, et comme nous rencontrons régulièrement ce peuple dans nos villes et campagnes, je peux vous affirmer que ce soutien est réel et croissant. Ce qui nous laisse présager que le peuple ne se laissera plus voler sa victoire

Le front social togolais semble être en ébullition, que pensez-vous des revendications des travailleurs réuni au sein de la STT ?

Ces revendications sont légitimes et justifiées à plus d’un titre. Comment peut-on maintenir des fonctionnaires et des agents de l’état dans cette misère ambiante, alors qu’une minorité s’accapare allègrement des richesses de ce pays au détriment de ces travailleurs qui créent cette richesse.

Sinon, comment peut-on comprendre devant cette situation sociale explosive, qu’on ampute dans le budget 2015, plus d’un(01) milliard le budget de la santé, plus d’un(01) milliard le budget de l’éducation. Et qu’au même moment on augmente le fonds destiné à la micro finance du ministère du développement à la base de 600% (02 milliards à 12 milliards). Achat de conscience. Quand tu nous tiens !!!

Honorable, comment se porte l’Assemblée nationale ? Quelles sont vos conditions de travail ?

 

Je vous remercie, l’Assemblée Nationale se porte mal, cela fait plusieurs années, que l’état a promis construire un siège devant abriter le parlement Togolais, rien n’est fait. Les députés n’ont pas de bureaux, les présidents de commissions travaillent dans des conditions très difficiles, ils n’ont pas de moyens de déplacements, le parlement togolais siège toujours dans une salle de banquet. Tout cela a une explication, la seule Institution qui compte dans ce pays c’est la présidence de la République.

Votre mot de la fin M. Patrick Lawson

Je tiens à vous remercier une fois encore. Je remercie également tout le peuple togolais pour son courage et sa détermination dans sa lutte pour l’avènement de la démocratie et l’alternance dans notre pays. Je demande à tous les démocrates de ne pas se tromper d’adversaire. Notre adversaire est le régime RPT/UNIR. Le peuple togolais débout demeure vigilant et garde l’esprit de discernement. Il sait reconnaitre les siens.

Patrick LAWSON, Merci

Je vous remercie aussi…

Interview réalisée par Richard AZIAGUE

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.

Alliance Togo Informatique

Souscrire à la newsletter
Souscrire à la newsletter
Inscrivez-vous pour recevoir le dernières publications dans votre boite Email
Vous pouvez vous désabonner à tout instant

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Translate »
error: Contenu protégé !!
Click to listen highlighted text!