Interdiction de téléphone : Que comprendre par agent en « Faction »
Police nationale
Le 16 Juillet dernier, la direction nationale de la police au travers d’un communiqué indique que tout fonctionnaire de police, doit dorénavant laisser son téléphone portable sous la surveillance du chef de poste avant d’aller en faction. Cette décision de la police est diversement appréciée. Aujourd’hui, on en sait un peu plus sur cette note signée du directeur de la police nationale après plusieurs autres recoupements.
Le policier en ‘’faction’’ ne doit émettre, ni recevoir un appel ou faire du WhatsApp, en plus son téléphone doit être avec son chef de poste, c’est ce que le commun des togolais a semblé comprendre de la note de la police nationale. Mais à l’issue des échanges entre les responsables de la police nationale et la rédaction de votre journal, des zones d’ombres ont été levées.
Dans le jargon militaire et selon les consignes, un policier ou tout agent n’est en faction que pour 2 heures de temps. Il est ensuite remplacé par un autre agent et ainsi de suite. C’est donc durant ces deux heures que l’agent de police est privé de son téléphone portable.
Selon les responsables de la police, l’agent en faction doit être vigilent afin de ne pas faillir à sa mission qui n’est que de 2 heures, celle de veiller à la sécurité de l’entourage où il est posté.
En tant que tel, la Direction de la Police nationale a le droit et l’autorité de mettre ces agents en faction au pas. Loin d’être une décision arbitraire et impopulaire, cette décision devrait plutôt faire l’objet d’un suivi rigoureux pour éviter que la sentinelle, distraite par son téléphone ne soit une proie pour des menaces venant de toute part et mette ceux qu’il garde dans la même situation de danger.
Mais il est a signalé que ce communiqué n’est pas le premier. La ministre de la sécurité avait déjà fait sortir une note à ce sujet interdisant l’utilisation abusive du téléphone sur les lieux de travail. C’est sans doute suite au refus d’obtempérer des policiers que le Directeur de la Police a été plus rigoureux. Et même si cette dernière note du Colonel Yaovi Okpaoul ne concerne que les agents en faction (2h) de temps, l’opinion trouve qu’elle doit être élargie à d’autres agents d’une manière générale, notamment ceux postés aux feux tricolores qui ont le devoir de réguler la circulation. La rigueur et le sérieux dans le travail est un devoir républicain.
Mais il est aussi important que toutes les mesures et décisions tiennent compte de la liberté des concernés et le respect des lois. Cela évite que ces décisions tombent dans les oreilles de sourds.
Richard AZIAGUE