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INCENDIES: UN AN APRÈS, OU EST LA VÉRITÉ?

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Dans quelques jours, les togolais en général et les femmes commerçantes en particulier célébreront l’amère anniversaire des incendies qui ont endeuillé les grands marchés de Lomé et de Kara. Deux structures qui occupent une place importante dans le secteur de l’économie et des finances et qui ont été totalement été laminées par les flammes assassines dont l’origine à ce jour reste inconnue.

Dans la foulée de ces drames économiques, a prédominé la politique ; la politique politicienne qui a fini par semer la confusion la plus totale.

D’abord, c’est le ministre de la sécurité, qui a consulté les oracles pour voir dans sa boule de cristal les auteurs de l’incendie qui était conclu comme criminel.

Pour le ministre, c’est l’opposition réunie au sein du Collectif sauvons le Togo qui a décidé, on ne sait pour quel raison d’incendier les marchés. Les choses sont allées donc vite, très vite. Tour à tour, les opposants ont été, pour les uns inculpés, pour les autres arrêtés et emprisonnés.

Plusieurs autres n’ont pas résisté au climat de terreur et d’intimidation et ont pris la poudre d’escampette pour rester loin, très loin de ces accusations incompréhensibles.

Le pire n’a pas été évité dans cette situation ; Etienne Yakanou, Responsable fédéral de l’ANC, parti d’opposition a été tué, alors qu’on lui refusait le droit de se faire soigner en détention. Ce fut l’émotion. La tension s’est exacerbée, les limites ont été franchies, le radicalisme, mieux l’extrémisme s’est imposé à tous les courants de pensée et la déchéance sociale a régné pendant longtemps.

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L’opinion nationale et internationale à compris qu’il s’agissait d’une situation d’injustice infligée à une opposition démocratique.

Les raisons ne manquent pas : Une expertise, diligentée par le gouvernement a produit un rapport dont les conclusions restent encore aujourd’hui énigmatiques.

Les traces de kérosène retrouvé sur les lieux, le mode opératoire très sophistiqué, les analyses sur les personnes qui ont des raisons à incendier les marchés, le flou kafkaïen qui a entouré les lendemains de l’incendie n’ont pas rassuré les population alors que les inculpations se poursuivent, en toute allégresse, et curieusement et seulement que dans le rang de l’opposition.

Entre temps, un nom a fait couler beaucoup d’encre et de salives : Mohamed Loum, du nom du jeune Toussaint Tomety qui s’était porté volontaire pour assumer les incendies dans des accusations contre l’opposition a crée le coup de théâtre, en rejetant systématiquement des propos d’hier.

Ce fut la surpris générale qui mettra sous scellé le jeune volontaire qui se retrouve aujourd’hui au cabanon de la prison.

Les incendies de Lomé et de Kara ont, il est vrai animer dans une majeure partie l’année qui venait de s’éteindre. Puisque justement, l’opposition a pris sa revanche. Les responsables réunis au sein du CST , ceux-là même que le pouvoir a pris le temps de poursuivre par tous les moyens, ceux là même qui étaient poursuivis en gibier sont subitement devenus les chasseurs.

Dans un rapport accablant, l’opposition a dit les quatre vérités, ses quatre vérités en indexant les auteurs des incendies.

Ils sont les proches, les proches des proches du pouvoir politique, ceux-là même qui sont inscrits dans le cercle restreint du président de la République. Une nouvelle polémique naîtra.

Accusés à la barre ; Les engageront des poursuites, les autres passeront sous silence leur accusation et de fil en aiguille, ce nouveau débat s’est estompé.

Mais dans la réalité, l’imbroglio reste éloquent et rien, rien du tout, un an après ne permet de situer les responsabilités. Qui a donc brûlé les marchés de Lomé et de Kara ?

Seule, une justice indépendante, non celle décrite par le haut commissariat des Nations unies aux Droits de l’homme, pourra clarifier la situation. Une situation qui a besoin de libérer les sensibilités jusqu’alors restées étouffées. C’est le pouvoir en place, le gouvernement qui doit jouer sa partition. En ouvrant le procès pour établir la vérité, un an après.

Carlos KETOHOU

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