Impôts : Faure siffle la fin de la «Bafanamétrie»
C’est sans doute le déclin d’un empire. Il a duré seulement quelques années, a atteint son apogée et rentre dans l’histoire. Ingrid Awadé, c’est fini. Son désormais ex, Faure Gnassingbé décide de lui tourner le dos, non pas par complaisance sentimentale, mais pour se mettre à la hauteur de la rigueur de l’Etat, des exigences du pouvoir. La directrice générale des impôts va perdre cette régie financière, si elle ne l’a pas déjà perdu. Le mécontentement est au top, les désagréments à la limite et les conséquences sont fastidieuses. Mais la dame de fer résiste, mieux entre en rébellion, contre tous. Faure Gnassingbé, dans sa sérénité légendaire tire tranquillement sur les ficelles de sa démolition, et met la dame des impôts dans l’incapacité de perpétuer son zèle reconnu. Voici comment de fil en aiguille, Ingrid Awadé est en train de tomber.
La rencontre a été plus courte que d’habitude, 30 minutes environ, elle venait de ressortir dans la cour, coté paillote, après ce bref entretien avec Faure Gnassingbé. C’était samedi dernier au domicile du président. L’ambiance n’a sans doute pas été gaie, en témoigne la mine désappointée présentée par Ingrid Awadé et la vitesse du passage lorsqu’elle était ressortie. Difficile de savoir exactement ce qu’ils s’étaient dit le jour là. Samedi donc, lendemain du vendredi 10 janvier 2014 où les agents des impôts avaient vécu un scandale. L’apatam de circonstance de vœu à la DGI dressé pour la cause a été systémaquement saccagée sur ordre de la Directrice. Ingrid Awadé qui devient de plus en plus rare au service est entrée en rébellion depuis que les autorités togolaises ont décidé de mettre ensemble dans le creuset dénommé office togolais des recettes OTR, la douane et les impôts. Mais la détermination du ministre des finances et les pressions des institutions de Bretton woods sur le pouvoir de Lomé ont eu raison des gesticulations de Ingrid Awadé.
La pluie et le beau temps
Même si la gestion faite des impôts aujourd’hui est plus ou moins acceptable par rapport à la gestion précédente au temps du général Eyadéma, il est regrettable que la dame de fer transforme le bien public en un empire personnel, par les pouvoirs à elle attribués par le Chef de l’Etat lui-même.
Ingrid Awadé a réussi là où beaucoup n’ont pas osé dans le démantèlement des réseaux mafieux au point de contribuer, non seulement à neutraliser tous les proches du frère du Chef de l’Etat, mais aussi à réussir à le faire mettre en prison par son frère président. C’est depuis donc cette période que Ingrid Awadé s’impose en ‘’maman’’ de la république dans une gestion calamiteuse des biens de l’Etat.
Elle s’imposera dans la construction d’immeubles à coûts de milliards, mal réalisés qui tomberont tour à tour en lambeau au grand dam du chef de l’Etat.
C’est ainsi qu’à ce jour, la salle des fêtes de la présidence de la république est décrétée comme mal réalisée et a été obligée d’être retouchée. Le palais d’Agou réalisé à coup de milliards est en déconfiture. Plusieurs immeubles à Lomé et à l’intérieur du pays n’ont pas été construits avec le minimum de sérieux. L’entreprise qui s’en occupe s’en lave les mains. Pour les responsables de ces entreprises, la pression particulière dans laquelle ils réalisent les travaux ne peut permettre d’obtenir une durabilité des ouvrages. Par exemple, les cinq villas réalisées à la cité OUA ont été construites nuit et jour pour aucune raison que les pressions incessantes d’Ingrid Awadé. Les délais de séchage des parpaings n’ont pas été respectés, les toits fait et les dalles faits à la va vite ce qui donne aujourd’hui des résultats désastreux. A refaire, tous les ouvrages de Centro.
Avec le gaspillage des fonds publics à la clé, Ingrid Awadé est toute puissante. Ses bénéficiaires, ceux qui ont eu la grâce de profiter de sa magnanimité ne regrettent pas sur le coup, mais finissent par regretter.
La mesure de ses cadeaux d’argent est ce sac de ravitaillement de marché communément appelé Bafana dans lequel elle peut fourrer jusqu’à 50 millions de FCFA des impôts en toute impunité. Un technicien d’ascenseur qui a dépanné la Direction lors d’une panne nous a raconté à Paris où il a décidé de s’installer désormais : « quand j’ai fini mon travail, elle a cherché à me voir et me demande le coût de la facture. Très ivre dans son fauteuil de bureau, une bouteille à la main, elle me tendit un sac (Bafana) de billets de banques. Quand je suis allé compter, cela faisait exactement 50 liasses d’un million. Une semaine après, elle ne s’est plus rappelée m’avoir remis une certaine somme et m’a demandé de passer à la caisse me faire payer mon travail. J’ai eu très peur et je me suis étonné de la façon dont l’argent public est dépensé… »
Habitué de la bamboula, Ingrid se distingue plutôt par la consommation à la trompette de ses bouteilles de Champagne.
Et quand elle se saoule, ce sont les gardes qui la transportent du bureau à la voiture et de la voiture au lit. Ces dernières semaines ont été encore plus éprouvantes pour la dame.
Il y a longtemps que le Chef de l’Etat qui avait rompu tout contact physique avec elle sur recommandations de dame Sabine, mère du Président, pour excès de gris-gris voulait la dégager des impôts. Mais lorsqu’elle était avertie, elle n’hésitait pas à venir créer le scandale et menacer avant de retourner se mettre à l’aise dans son royaume des impôts.
Très affectée par la distance créée par le Président vis-à-vis d’elle, Ingrid a tenté de ramener le Président à la raison à travers plusieurs intermédiaires en vain. Prêtres, évêques, familles n’ont pu convaincre Faure Gnassingbé qui a trouvé la formule pour mettre fin aux escapades d’une dame devenue un peu trop agaçante. Le président s’est trouvé une bonne cartouche, l’OTR et une gâchette, Adji Otheth AYASSOR. La machine est mise en branle, et rien d’après nos informations ne pourrait l’arrêter.
L’OTR ou l’arrêt de mort de Ingrid Awadé
La dame de fer à beau multiplier des manœuvres pour empêcher la mise en œuvre de l’OTR, mais sans succès. L’OTR, c’est l’Office Togolais des recettes. C’est un concept et une recommandation des institutions de Bretton wood, pour mettre en commun les recettes des impôts est de la douane en vue d’assurer plus de transparence et de rentabilité. Dans sa réalisation, il sera procédé à la nomination de plusieurs commissaires dont trois principaux. Le commissaire général qui veille au suivi des activités des deux régies financières qui auront, un commissaire pour la Douane et un autre pour les impôts.
Le projet est promis pour démarrer ce mois de janvier et en principe, il est possible que ces personnes soient déjà connues. Il ne reste que le décret qui confirmera officiellement leur prise de fonction. D’après nos informations, la place de la dame de fer est sérieusement menacée. Elle le sait d’ailleurs, c’est pourquoi elle est rentrée en rébellion. Rébellion, non seulement contre son ex, mais aussi contre tous ceux qui œuvrent pour la réalisation et la réussite de ce qu’elle appelle ce « truc », l’Office Togolais des recettes.
Les signes avant coureurs de la chute
La décision du ministre de l’économie et des finances de faire convoyer et quotidiennement les recettes des impôts vers la BCEAO sur un compte spécialement ouvert a été la goutte d’eau qui a débordé le vase. Depuis le 1er novembre donc, Ingrid Awadé n’a donc plus le contrôle des fonds collectés aux impôts. Ce qui l’a d’ailleurs fait fuir le bureau où elle ne s’y rend plus régulièrement.
Or, des centaines d’agents dits d’appuis, au total 600 d’après nos informations sont payés directement sur le budget de la direction. Ces agents risquent dans les jours à venir de manifester leurs humeurs si les paiements ne sont pas effectués de façon normale. Nous apprenons déjà qu’il y a problème dans ce domaine précis.
En cette fin d’année, tous ceux qui bénéficient de la grâce d’Ingrid avec des bouteilles de champagne ici, des liasses de billet par là ont été déçus. « Maman noël » n’a pu tenir les promesses coutumières.
Depuis le début d’année, il se confirme que le commissaire des impôts pour le compte de l’OTR est connu. Ce qui met encore plus la dame des impôts dans une situation de désespoir total. Et démystifie continuellement son influence.
Les victimes vont s’en frotter les mains
Les déboires actuels de la dame de fer de la République doivent réjouir plus d’un, surtout les personnes qui ont été victimes des coups bas de la dame. Elle a réussi à mettre en difficulté certaines personnes clés qui ne résistent aujourd’hui que par la force de leur courage. Son ex mari, Nana qu’elle a décidé de quitter brusquement pour aller s’installer ailleurs dans le mépris et la provocation permanente et plusieurs de ses aventures et non. Ministres, Directeurs généraux, personnalités civiles, femmes et hommes ont souffert les affres de dame Ingrid Awadé. Charles Takou, Kpatcha Gnassingbé, Guy Mario, Pitang Tchalla, Pascal Bodjona, Pierrot Akakpovi, Sow Bertin Agba, Marc Bidamon, Gilbert Bawara entre temps, commerçants asiatiques, importateurs au port autonome de Lomé, hommes d’affaires etc. attendent pieusement la chute de la dame, intraitable. Ses rivales aussi peuvent témoigner de tout ce qu’elles ont subi dans ses fougues délirantes.
Aujourd’hui, c’est le revers. A moins d’une volte-face, Faure Gnassingbé en est capable, pour créer la surprise en la mettant sur le piédestal. Tout est possible. Rien n’est donc encore joué
Mais pour les plus avertis, Ingrid Awadé, même entrée en rébellion a déjà son plan B. La Société de Gestion et d’Intermédiation SGI renaît véritablement des cendres. On constate que le siège a fait peau neuve et des véhicules décorés à l’insigne de cette société reprennent leur marque sur le boulevard.
Mais la question qui se pose est de savoir si la puissante dame de fer pourrait se libérer de ses soucis actuels qu’elle essaie de noyer dans l’alcool ?
En tout cas c’est un période d’épreuve qu’elle subi, cette même période qu’elle a fait subir à plusieurs compatriotes, comme quoi, la roue de l’histoire tourne et avec Faure Gnassingbé, il n’y a pas de pitié pour les salopards…
Oh Marie conçue sans péchés, Priez pour nous qui avons recours à Vous !!!
Carlos KETOHOU
sans commmentaire.
Attendons de voire, car l’on n’est jamais trop prudent vue l’État
atypique dans lequel nous sommes.