Dans les turbulences de critiques et les nombreux appels à surseoir le projet d’élections des délégués de HCTE, les campagnes ont été menées et les élections ont eu lieu du 1er au 10 septembre dernier. Au lendemain de la fin du vote, les résultats sont connus. Le professeur Robert DUSSEY, Ministre des affaires étrangères estime avoir donc gagné son pari. Le bateau n’a pas chaviré. Il est arrivé à bon port
Au terme d’un long processus électoral, les noms des 77 délégués du Haut Conseil des Togolais de l’Extérieur sont connus depuis le 11 septembre dernier. Cette élection a vu la participation de 91,87% des électeurs. Selon les chiffres de la commission électorale indépendante, 488 candidatures ont été enregistrées dont 167 sont rejetées pour insuffisance de pièces. Selon la même commission 164.568 électeurs se sont inscrits pour prendre part au vote. Ces électeurs sont répartis dans 46 circonscriptions/pays de par le monde. Si dans l’ensemble, l’initiative n’est pas contestée, les critiques ne se sont pas faites attendre quant à la procédure de l’élection des 77 délégués sans une consultation préalable avec l’ensemble des organisations des togolais de la diaspora.
Pour la conférence des Togolais de l’extérieur (CTE), elle pose d’abord des conditions préalables avant son adhésion à l’organe que met en place le gouvernement. Pour cette organisation rassemblant les Togolais vivants sur les cinq continents, toute discussion avec la diaspora doit être précédée par la création des conditions favorables au retour des exilés togolais. Elle exige également des garanties pour les Togolais de l’étranger afin qu’ils ne soient ni arrêtés ni menacés pour des raisons politiques à leur retour.
La Communauté des Togolais de la Suisse (CTS), dans une lettre ouverte adressée à Robert DUSSEY, a exhorté simplement le ministre à sursoir à ce projet. « La CTS s’insurge légitimement contre la méthode cavalière, frauduleuse, irresponsable, illégitime et surtout provocatrice visant à mettre en place une organisation fantoche sans une large consultation citoyenne au sein de la Diaspora Togolaise… Il est donc inadmissible et hautement provocateur que votre régime mette en place un organe consultatif fantoche pour parler au nom de cette Diaspora sans avoir recueilli préalablement les avis et opinions au sein de cette Diaspora très active en Europe et dans les Amériques », a-t-on souligné dans la lettre.
En ce qui concerne CODITOGO, elle invite tous les Togolais de la diaspora à rester vigilants face à cette manigance du gouvernement togolais. Dans un communiqué rendu public, les responsables de la CODITOGO ont estimé que cette initiative du régime de Faure Gnassingbé est disent-ils « une machination, une forfaiture et un piège ». La Diaspora Togolaise en Belgique de son côté a appelé à un rejet catégorique de ce projet.
« Des affirmations biaisées et erronées sur ce projet », c’est sur ces mots que le ministre Robert Dussey a tenu à répondre à ces différentes critiques. Dans une mise au point, le ministre a rappelé que cette initiative vise à améliorer les relations entre le gouvernement togolais et la diaspora togolaise. Selon le ministre, le HCTE est apolitique, elle n’a aucune connotation politique ni philosophique. Un moyen d’impliquer directement la Diaspora dans le développement du Togo, un trait d’union entre les multiples associations présentes en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord, ce sont quelques motifs qui sous-tendent la création du HCTE. Bon gré mal gré, les élections étant déjà faites et les résultats connus depuis quelques jours, l’on entend de voir les délégués à l’œuvre.
Finies les élections, place aux autres projets liées à l’émergence de la Diaspora. Robert DUSSEY a lancé depuis la semaine dernière le Forum économique des Diasporas africaines qui se tiendra au Togo l’année prochaine. Le ministre Togolais des affaires Étrangères rassure les Togolais tant de l’intérieur que de l’extérieur à faire foi à ces initiatives qui visent à impliquer véritablement les Togolais de l’extérieur dans le développement du pays.
Alliance Togo Informatique
Amos DAYISSO
