En ces périodes de vœux à l’endroit du chef de l’Etat Faure Essomzimna GNASSINGBE, le Parti du Renouveau et de la Rédemption PRR par la voix de son président Nicolas LAWSON a aussi envoyé ses vœux au chef de l’Etat Togolais. Dans sa lettre, le PRR fait tout d’abord ressortir la misère ambiante qui règne actuellement au Togo et demande à Faure GNASSINGBE de faire cesser la pagaille en dégageant le Togo de la tutelle des bureaucrates supranationaux et néocolonialistes ainsi que de toutes ces femmes et hommes incompétents qui nuisent à la paix sociale et cette minorité qui s’accaparent des richesse du pays. Nicolas LAWSON émet aussi le vœu qu’un nouveau gouvernement soit formé afin de faire face aux principaux défis de l’heure. Concernant la paix et la réconciliation, Nicolas LAWSON fait une croix sur la HCRRUN et demande à Faure GNASSINGBE de libérer les détenus politiques notamment Mr Pascal BODJONA et tous ceux qui ont été emprisonnés sans condamnation dans l’affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara. Pour le président du PRR, tout cela doit commencer au début de l’année 2016.
Voici donc l’intégralité de la lettre de vœu de du PRR à Faure GNASSINGBE.
Lomé, le 14 Décembre 2015
Excellence
Mr Faure Gnassingbé
Président de la République
Présidence de la République
LOME – TOGO
Objet : Vœux du PRR
Monsieur le Président de la République,
Si la constitution, émanation de l’expression de la volonté de la majorité du peuple, n’est qu’un parchemin, elle vaut surtout par son application. Votre autorité découle alors de sa juste mise en pratique et vous ne serez considéré comme un véritable homme d’Etat qu’en jouant le rôle de l’arbitre.
Il est indéniablement impérieux, en ce temps difficile pour la population, non seulement de créer le Conseil Economique et Social que la constitution actuelle prescrit mais également de la réformer profondément en 2016 pour conjurer les menaces imminentes.
Il faut au pays instituer dans la nouvelle année un nouveau régime qui, tout en respectant nos libertés, soit capable de prendre des mesures économiques énergiques et fécondes, de justice sociale et de respect scrupuleux des droits de tous. C’est le Togo qui est en question et non votre parti et vos proches. Vous ne devez pas continuer à présider au sommeil des togolais et au déclin irrémédiable de notre patrie.
Il importe urgemment de choisir des élites pénétrées des principes d’humanité, de dignité, d’honneur et qui soient au service de leurs compatriotes et de leur pays. Il faut aussi dégager notre patrie de la tutelle des bureaucrates supranationaux et néocolonialistes. C’est de partenariat et d’une équitable coopération dont nous avons besoin et non d’humiliantes assistance.
Puisque la destinée du pays veut qu’il vous incombe de le diriger en ce moment en attendant l’alternance, vous avez l’obligation d’imposer l’intérêt suprême du pays. Pour y parvenir, vous devez contraindre et châtier cette minorité, qui s’accapare des richesses du pays. Si vous éprouvez un quelconque déchirement à le faire, vous devez vous faire violence car ces compatriotes sont nuisibles à la paix sociale, à la concorde nationale et à la stabilité politique du pays. Leur devoir, leur honneur et leur raison d’être est de servir la nation et d’obéir.
Au nom du Togo, vous devez ordonner que tous les moyens soient employés pour arrêter ces hommes et ces femmes corrompus, incompétents et qui détruisent notre patrie. Il faut cesser d’étouffer les talents, de crétiniser nos populations, de clochardiser nos étudiants, de brimer les entrepreneurs, de polluer notre agriculture, de souiller notre côte, d’intimider les journalistes résistants et d’abaisser notre pays. C’est dès 2016 que le changement doit intervenir. Que Dieu vous aide à faire cesser le pillage du pays par la minorité et leurs complices étrangers et que cesse leur ostracisme.
Devant les graves menaces de delirium tremens social pesant sur la patrie et l’aggravation généralisée de la misère, vous avez l’ardente obligation de changer le présent gouvernement, stérile et désastreux, afin de vous permettre de prendre les mesures exigées par les circonstances.
Nous souhaitons la libération sans délai des prisonniers politiques, notamment Mr Pascal BODJONA et tous ceux qui ont été emprisonnés sans condamnation dans l’affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara. L’Etat doit indemniser les victimes de ces incendies criminels, de même que tous les parents des victimes des crimes politiques dans le pays et des violences du régime.
Le HCRRUN n’a pas lieu d’être tant que vous n’êtes pas réconcilié avec votre demi-frère Kpatcha Gnassingbé. L’impunité, l’arbitraire et la corruption demeurent des obstacles à toute réconciliation nationale.
L’imposture n’est pas une politique durable. La minorité, qui vous entoure, est sans ardeur, vile, égoïste, anémique et sans compassion pour les togolais en souffrance. Le courage étant l’attribut essentiel de notre nature au PRR, nous avons opté pour la vérité et la solidarité avec nos compatriotes qui souffrent.
Nous sommes convaincus qu’aucune adversité ne peut affecter notre foi dans le renouveau de notre patrie. Nous ne pouvons vous aider qu’en vous disant la vérité et en vous souhaitant une rapide prise de conscience de la dérive du pays.
Que la puissance illimitée de Dieu et la force rédemptrice de son fils vous éclairent et vous fortifient pour prendre les décisions justes pour 2016 et pour l’avenir. Que les togolais marchent de façon constructive vers le but de la liberté, de la justice, de la fraternité, de l’unité, de la solidarité, de la tolérance et du progrès général.
Nicolas LAWSON
Président du PRR