BRUXELLES, Royaume de Belgique, 16 décembre 2014/African Press Organization (APO)/ — En 2003, l’ONU a imposé des sanctions à l’encontre de la Côte d’Ivoire , lui interdisant ainsi tout commerce de diamant. Depuis que la situation politique s’est stabilisée, le SPF Affaires étrangères et le Antwerp World Diamond Centre aident le gouvernement ivoirien à mettre en place un système de surveillance qui a pour but de respecter les conditions strictes du processus de Kimberley, et qui permet au pays de se rouvrir au commerce de diamants.
En huit semaines de temps, 3 hauts fonctionnaires ivoiriens seront formés par le Antwerp World Diamond Centre en experts diamantaires. Le programme est financé par le SPF Affaires étrangères et a pour but d’apprendre aux Ivoiriens à estimer la valeur d’un diamant, à maîtriser le processus de Kimberley et à appliquer en pratique les connaissances acquises.
« En 2003, l’ONU a imposé des sanctions à la Côte d’Ivoire, lui interdisant ainsi tout commerce de diamant. Le risque d’avoir des diamants de conflits dans le circuit régulier était trop élevé » selon Margaux Donckier, porte-parole de l’AWDC.
Maintenant que la situation politique s’est stabilisée et que le moteur économique a repris, il est temps de s’occuper de la production de diamants. Pour faire du commerce, les exigences strictes du système de certification du processus de Kimberley (SCPK) doivent être imposées. Une instance de surveillance doit aussi être créée par le gouvernement.
« Vu que la Belgique est une des forces motrices du SCPK, la Côte d’Ivoire a fait appel à nos connaissances et notre expertise pour les aider à la mise en place d’une instance de surveillance », explique Margaux Donckier. Le SPF Affaires étrangères et le Antwerp World Diamond Centre sont heureux de pouvoir aider la Côte d’Ivoire. Pour le SPF Affaires étrangères, un commerce de diamants équitable est en effet favorable au développement du pays, à la position de la Belgique comme centre de commerce incontournable, et finalement au commerce des diamants en général.
Selon les experts, la Côte d’Ivoire pourrait produire annuellement entre 150 à 200.000 carats de diamants bruts durant les prochaines années. Ceci représenterait une valeur de 25 millions de dollars. A partir du 1e janvier, la nouvelle instance de surveillance de la Côte d’Ivoire entrera en fonction, ce qui permettra à l’ONU de suivre de près l’évolution et de publier un rapport d’évaluation semestriel. L’organe de contrôle du SCPK se rendra également sur place afin de vérifier que toutes les conditions sont remplies ou de recommander des améliorations.