GENEVE : Le Togo au rendez-vous de la torture
Le comité contre la torture examine actuellement le Togo à Genève lors de sa session. Une forte délégation du gouvernement togolais a effectué le déplacement pour défendre le Togo en cette période délicate du débat sur la torture. La commission nationale des Droits avait rendu public un rapport qui engageait la responsabilité de l’Agence Nationale des Renseignements dans la torture des personnes accusées d’atteinte à la sûreté de l’Etat. En personne, le commandant Amah Boko Olivier, ancien officier des FAT, a effectué le déplacement pour témoigner des traitements inhumains et dégradants qu’il a subis entre les mains de l’ANR. Ce faisant, il défend la cause de plusieurs personnes qui ont subi des sévices morales et corporelles entre les mains des services de renseignement togolais. Kpatcha Gnassingbé et ses coaccusés, Sow Bertin AGBA, torturé à l’ANR et détenu à la prison civile de Tsévié, Kossi Amétépé, Lambert Adjinon, James G. Amoussougan, torturé en octobre 2009, torture suivie de l’agression de sa femme de son enfant, Eugène Attigan torturé puis détenu à la prison civile de Lomé, etc.
L’examen du Togo prend fin ce mardi avec les témoignages expressif du Président de l’association des victimes de la torture, le Commandant Olivier Poko Amah.
En dépit des engagements pris de manière répétée au cours de la dernière décennie par les autorités togolaises, la torture et autres mauvais traitements demeurent un problème dans le pays. Ce phénomène est encouragé par le fait que les auteurs présumés de ces actes ne sont quasiment jamais traduits en justice.
Le Comité contre la torture est un organe composé d’experts indépendants qui surveillent l’application de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants par les États parties. Le Togo n’a pas encore ratifié la convention contre la torture qui n’est donc pas pénalisée.