Les fonctionnaires togolais, à l’appel des centrales syndicales, devaient observer 48 heures de débrayage sur toute l’étendue du territoire ce lundi et demain mardi pour protester contre le refus du gouvernement de procéder au vote du nouveau statut de la fonction publique. Et bien, le débrayage n’aura finalement plus lieu. Il a été évité de justesse. Réunis hier dimanche en session extraordinaire, les députés à l’Assemblée nationale ont finalement voté en majorité la loi portant statut général de la fonction publique. Ce qui a permis aux centrales syndicales de lever la grève.
L’ancien statut avait été voté en 1968. Il était donc vieux de 45 ans et ne répondait plus aux réalités actuelles. Le nouveau statut vient à point nommé dans la mesure où il permettra d’améliorer les conditions de vie des fonctionnaires togolais qui en sont encore à toucher des salaires datant du lendemain des indépendances.
la bataille est gagnée par les centrales syndicales. Mais reste à veiller pour que les fonctionnaires puissent effectivement commencer à jouir des retombées de ce nouveau statut à la fin du mois de janvier comme elles l’exigent.
Le gouvernement a certes pris ses responsabilités. Mais, avait-il besoin d’être menacé avant de le faire ? Gouverner, n’est-ce pas prévoir ?
Rodolph TOMEGAH
