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ETHIOPIE: MENES ZENAWI SERA ENTERRE LE 2 SEPTEMBRE

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ADDIS ABEBA — L’Ethiopie a fixé au 2 septembre les funérailles de son Premier ministre Meles Zenawi, figure majeure de la politique africaine, resté plus de 20 ans au pouvoir, a annoncé jeudi Addis Abeba.

Les funérailles auront lieu « le 2 septembre », a affirmé à l’AFP le porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères, Dina Mufti.

En quelques jours, l’Ethiopie vient de perdre deux personnalités clé de son paysage politique et religieux des 20 dernières années. Ce jeudi avaient lieu les obsèques du patriarche de l’Eglise orthodoxe éthiopienne, l’abuna Paulos, décédé la semaine dernière à 76 ans.

Selon le gouvernement éthiopien, Meles, qui était malade depuis un an et n’avait plus été vu en public depuis juin, est décédé dans la nuit de lundi à mardi dans un hôpital bruxellois à l’âge de 57 ans.

Le vice-Premier ministre Hailemariam Desalegn doit lui succéder. Une session parlementaire était prévue jeudi pour l’investir, mais elle a été annulée pour, selon le gouvernement, permettre aux députés de respecter le deuil national décrété jusqu’aux funérailles de Meles.

« Le Parlement demande à pouvoir (observer) le deuil du Premier ministre, » a expliqué jeudi matin le porte-parole du gouvernement, Bereket Simon, sans donner de nouvelle date pour la session. Elle peut intervenir « à tout moment, » a-t-il déclaré.

Selon le gouvernement, il est prévu que M. Hailemariam reste en poste jusqu’en 2015, date théorique des prochaines législatives.

Mais des analystes ont rappelé à quel point Meles incarnait le pouvoir et donc à quel point toute succession était compliquée à anticiper. Certains ont même prévu des luttes de pouvoir et la possibilité que d’autres personnalités soient sur les rangs pour reprendre son poste.

La question de la succession de Meles est d’autant plus sensible que l’Ethiopie, sous son ère, a joué un rôle clé dans la politique est-africaine et est devenu un allié majeur des Etats-Unis dans la lutte contre l’extrémisme islamiste dans la Corne de l’Afrique.

Meles avait travaillé à rapprocher les ennemis soudanais et sud-soudanais. Deux fois en six ans, il avait aussi envoyé son armée combattre des groupes islamistes somaliens.

Hommage à l’abuna Paulos

Jeudi, les médias officiels continuaient de rendre hommage à leur défunt dirigeant. Reporter, un quotidien en amharique — la langue vernaculaire de l’Ethiopie — consacrait encore toute sa Une à une large photo du responsable, accompagnée d’une sobre légende : « Le Premier ministre Meles Zenawi, 1955-2012 ».

Mais la vie reprenait son cours dans les rues de la capitale éthiopienne. Les taxis étaient remplis d’habitants partant au travail, les magasins de souvenirs rouverts et les cireurs de chaussures de rue assaillis de clients.

Dans et autour de l’Eglise Saint Sélassié, deux à trois milliers de personnes — prêtres, nones, responsables politiques ou simples citoyens — se sont tout de même aussi réunies jeudi pour rendre hommage à l’abuna Paulos.

Ce dernier était depuis 1992 le plus haut dignitaire de l’Eglise orthodoxe d’Ethiopie. Il était aussi l’un des présidents du Conseil oecuménique des Eglises (COE), organisation qui dit regrouper 349 Eglises chrétiennes de par le monde.

Né en 1935 dans la région septentrionale du Tigré, fils de prêtre, il fut lui-même moine, prêtre et évêque. Emprisonné en 1976 par le régime militaire du Derg, présidé par Mengistu Haile Mariam, il avait fui aux Etats-Unis à sa libération. Il n’était revenu en Ethiopie qu’en 1991, peu après la conquête du pouvoir par Meles Zenawi, dont il était réputé proche.

Près des deux-tiers des quelque 84 millions d’Ethiopiens sont chrétiens et la majorité d’entre eux suivent le rite orthodoxe. L’Ethiopie abrite parmi les plus anciens sites chrétiens d’Afrique, notamment un ensemble unique de onze églises monolithes médiévales datant du XIIIe siècle, à Lalibela, dans le nord du pays, qui est classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.

« Aujourd’hui (…) l’ensemble du pays est très, très triste, » a déclaré à l’AFP Eleni Zewdu, une Ethiopienne présente dans l’enceinte de l’église. Son propre mariage, dit-elle, avait été célébré par le patriarche. « C’est très triste de perdre deux personnes en moins de deux semaines. »

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