ÉTATS-UNIS: Deux semaines après Sandy, «le plus dur commence»
«On a de la nourriture chaude, de l’eau, des vêtements propres!» A Union Beach (New Jersey), des secouristes sillonnent en camionnette les rues déglinguées et s’adressent aux habitants sinistrés à l’aide d’un haut-parleur.
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Samedi 10 novembre, deux heures avant le couvre-feu destiné à éviter les pillages, l’atmosphère dans cette petite ville côtière au Sud de la baie de New York est semblable à celle observée à Rockaway Beach et Breezy Point dans le Queens, à Staten Island ou dans de nombreuses stations balnéaires du New Jersey. Les plaies laissées presque deux semaines plus tôt par l’ouragan Sandy y sont encore béantes: à Union Beach, 6.200 habitants, 200 maisons ont été détruites et 300 inondées.
Le courant devait enfin être rétabli ce week-end dans la plupart des zones touchées par la tempête à New York et dans le New Jersey, mais Sandy a placé des milliers de personnes en situation précaire pour de longs mois. Selon l’agence fédérale américaine Fema, 95.000 personnes sont éligibles à un relogement d’urgence, et 277.000 personnes lui ont demandé de l’aide. «Ce désastre, c’est notre Katrina. Le plus dur commence», a déclaré vendredi Chris Christie, gouverneur du New Jersey.
Ballet des tractopelles
Tommy, 54 ans, est du même avis. Occupé à observer avec sa voisine Valérie le ballet des tractopelles qui déblaient peu à peu les rues d’Union Beach, il explique héberger dans sa maison, dont le rez-de-chaussée est pourtant inutilisable, « sa fille, sa belle-sœur et leurs enfants. Le seul relogement qu’on leur a proposé, c’est à Princeton, à soixante kilomètres d’ici.»
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