PARIS, France, 19 septembre 2014/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole – 19 septembre 2014
L’adoption hier à l’unanimité de la résolution 2177 par le conseil de sécurité des Nations unies confirme l’unité de la communauté internationale face à la menace globale que constitue le virus Ebola.
Cette résolution appelle les Etats membres à intensifier leur mobilisation et mieux coordonner leurs efforts en faveur des pays touchés, avec l’aide du Secrétaire général des Nations unies. La France salue la décision de M. Ban Ki-moon de créer une mission des Nations unies sur le terrain.
Comme l’a rappelé hier le président de la République, la France prend toute sa part dans ces efforts. Le plan d’action français représente aujourd’hui un effort de près de 35 millions d’euros d’aide bilatérale – chiffre doublé si l’on tient compte de nos contributions multilatérales (plus de 70 millions d’euros, tous types d’aide confondus). Ce plan d’action comprend deux priorités :
– apporter une aide de terrain dans l’ensemble de la région et d’abord en Guinée. Mme Annick Girardin, secrétaire d’Etat chargée du développement et de la francophonie, s’est rendue sur place les 13 et 14 septembre. La France agira directement, avec un centre de traitement Ebola prochainement déployé en Guinée forestière, comme l’a indiqué hier le président de la République. Nous soutenons aussi les autorités sanitaires guinéennes et les organisations non gouvernementales (fournitures d’équipements de protection individuelle, mise à disposition de personnels spécialisés, aide budgétaire ciblée en faveur du plan de riposte Ebola). Nous appuyons également l’Institut Pasteur (centre d’expertise régional de Conakry), qui a identifié la maladie.
– mobiliser l’Union européenne et les acteurs internationaux. La Commission européenne a réuni plus de 150 millions d’euros. Sous notre impulsion, la réunion de haut niveau qui s’est tenue 15 septembre à Bruxelles a également permis d’avancer vers un mécanisme européen de coordination des évacuations sanitaires et de prise en charge hospitalière.
Q – Est-ce que la personne qui est arrivée hier en région parisienne aura le sérum canadien ?
R – Je ne vais pas préciser la nature des traitements qu’elle va recevoir. Elle est prise en charge de la façon la plus efficace possible pour permettre son plein rétablissement. Elle va bénéficier des traitements les plus efficaces contre cette pandémie.
Q – Son rapatriement est il la conséquence d’une décision française ?
R – Notre compatriote a été rapatriée en concertation étroite et permanente avec médecins sans frontières, qui est l’organisation pour laquelle elle travaillait sur place. Nous rendons hommage à tous les acteurs humanitaires français et étrangers qui sont déployés aujourd’hui dans les pays affectés.