Dernière chance pour AYASSOR

C’est clair, le Ministre Adji Otheth AYASSOR de l’économie et des finances roule le président Faure Gnassingbé, les douaniers et les inspecteurs des impôts dans la farine.

Alors qu’il avait engagé un redéploiement musclé dans le cadre du processus OTR qui consistait à verser dans la fonction publique les fonctionnaires qui ne seront pas adaptés à l’OTR, il s’est vite rétracté lors d’une rencontre avec les syndicats en parlant de redéploiement interne. Un redéploiement interne, d’après les acteurs du système signifie tout simplement des affectations qui n’avaient donc pas besoin d’un office qui revient trop cher à l’Etat .

Lors d’une assemblée générale tenue hier à la Bourse du Travail, les syndicats ont fait le point  à la base, des discussions issues de la rencontre avec le premier ministre et le ministre de l’économie.

A l’issue de l’assemblée générale, les deux syndicats suspendent la grève de 8 jours annoncé il y a deux semaines, pour selon eux, «donner la chance aux négociations ».

Pour les agents des douanes et des impôts, cette suspension a bout but de tester la bonne foi du gouvernement dans la conduite du processus de l’Office Togolais des recettes. «Un autre ordre de grève est toujours possible au cas où les autorités n’honorent pas leurs engagements dans les discussions.»

Le rendez vous est pris  dans deux semaines pour une nouvelle assemblée générale en vue de mettre à niveau les agents des douanes et des impôts sur les discussions qui se poursuivent.

Alliance Togo Informatique

Il y a deux semaines, les syndicats des douanes et des impôts ont dressé une plate-forme revendicative et un préavis de grève de 8 jours.

Ils réclament la suspension de l’OTR, la démission du commissaire général et du ministre de l’économie, la suspension du redéploiement des agents et l’ouverture d’un dialogue.

L’OTR est une reforme introduite par le gouvernement togolais qui met ensemble les recettes de la douane et des impôts. Un commissaire général anglophone rwandais, Henri Gapéri a été nommé pour chapeauter les deux régies.

Les experts en économie constatent que le processus est escamoté, les résultats ne sont pas probables, et l’économie togolaise n’avait pas besoin de cette reforme.

Les douaniers et les agents des impôts sont du même avis et demandent au gouvernement de clarifier l’opportunité de l’OTR qui a visiblement du plomb dans l’aile et qui affecte l’humain, le matériel et les finances des impôts et des douanes.

C’est le ministre Ayassor, meneur du projet qui souffle le chaud et le froid entre le chef de l’Etat et les agents concernés par la reforme. Les syndicats lui donnent une nouvelle chance ;

Carlos KETOHOU