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Covid19 et  paludisme: savoir distinguer les symptômes

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Depuis l’apparition du coronavirus, il a été donné de constater que les personnes infectées présentaient certains symptômes similaires à ceux du paludisme. Cette similitude de symptômes  porte souvent  confusion et induit nombre de personne en erreur. Certains scientifiques se sont penchés sur la question pour y apporter des réponses.

Dans une récente interview accordé à BBC, le professeur Sylvie Audrey, cheffe du service des Maladies infectieuses et tropicales à l’Unité de Formation et de Recherche des Sciences de la Santé (UFR SANTE) de l’Université de Thiès au Sénégal met la lumière sur cette question qui porte énormément confusion.

Le professeur Sylvie Audrey confirme en effet que le coronavirus et le paludisme ont des symptômes similaires comme la fièvre, la fatigue et les maux de tête. Toutefois, « il y a certains signes que l’on retrouvera plus chez les personnes souffrants de covid 19 à savoir les difficultés à respirer des signes qu’on ne retrouvera pas souvent chez les malades du paludisme» indique-t-elle. Aussi, poursuit-elle, la grippe et le rhume sont les symptômes les plus fréquents chez les patients covid ainsi que les difficultés respiratoires qui constituent les formes sévères du coronavirus. Ces difficultés respiratoires se retrouvent aussi dans les formes graves du paludisme. Cependant, seul un dépistage au covid peut permettre de savoir si un patient est infecté ou pas et de pouvoir être pris en charge.

Par ailleurs, le professeur Sylvie Audrey révèle que du point de vue épidémiologique le coronavirus et le paludisme se distinguent sur trois principaux points notamment de par leurs agents pathogènes, le mode de transmission et le traitement.

Agents pathogènes

La Covid-19 est causée par un virus (coronavirus) tandis que le paludisme est causé par un parasite (plasmodium). Le parasite du paludisme est principalement transmis, la nuit, lors de la piqûre par le moustique femelle appelé anophèle.

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Mode de transmission

D’après le docteur Adjé Clément infectiologue au CHU de Treichville en Côte D’Ivoire interrogé par la BBC, le mode de transmission du coronavirus et du paludisme est différent. Il explique que le paludisme est transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique femelle, du genre Anophèles, lui-même infecté après avoir piqué un homme infecté : la femelle, en prenant le repas de sang nécessaire à sa ponte, injecte le parasite à son hôte. Le parasite infecte alors les cellules hépatiques de la victime puis circule dans le sang, en colonisant les hématies et en les détruisant. Par contre, en ce qui concerne la covid, souligne-t-il, elle est une maladie qui se transmet par les gouttelettes (sécrétions projetées invisibles lors d’une discussion, d’éternuements ou de la toux)  «On considère donc qu’un contact étroit avec une personne malade est nécessaire pour transmettre la maladie : même lieu de vie, contact direct à moins d’un mètre lors d’une discussion, d’une toux, d’un éternuement ou en l’absence de mesures de protection. Un des autres vecteurs privilégiés de la transmission du virus est le contact des mains non lavées souillées par des gouttelettes. C’est donc pourquoi les gestes barrières et les mesures de distanciation sociale sont indispensables pour se protéger de la maladie »

Le traitement

Le traitement du paludisme est disponible et accessible à tout le monde entier ; ce qui n’est le cas du traitement du coronavirus. À ce jour, aucun médicament spécifique n’est recommandé pour prévenir ou traiter cette infection. Le traitement se fait pour l’instant en fonction des symptômes (fièvres, maux de tête, etc.) que présente le patient. Dans les formes sévères, les personnes malades peuvent recevoir des antibiotiques lorsqu’une co-infection bactérienne est présente ou mises sous assistance respiratoire.

Pour l’heure, certains traitements spécifiques sont à l’étude et seront testés dans le cadre d’essais cliniques. La plupart des experts pensent qu’un vaccin sera probablement disponible en 2021.

Diane OLOBI

 

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