Présente dans de nombreux pays et plus axée dans ceux en voie de développement, la corruption est un mal qui freine l’essor économique des pays africains. Conscient du mal et de ses conséquences, quinze (15) Etats membres de la CEDEAO se sont rassemblés sous la bannière de RINLCAO (Réseau des Institutions Nationales de Lutte Contre la corruption en Afrique de l’Ouest) pour éradiquer ce fléau. C’est dans cette optique que s’est tenue ce mardi à Lomé la 4ème Assemblée Générale annuelle du réseau. Le thème choisit est :« vers une position africaine commune pour le recouvrement des avoirs ». Représentants de différentes institutions, participants, et invités, tous ont été présents pour prendre part à cette cérémonie d’échanges.
Parce que la corruption impact sur la croissance économique des états africains, défavorise les investissements et empiète sur la démocratie du peuple et le développement humain, il faut trouver des solutions.
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Cette assemblée générale s’inscrit essentiellement dans le but de renforcer le fonctionnement de RINLCAO a de meilleurs aboutissements: «Elle permettra d’adopter les statuts pour améliorer la gouvernance interne. Elle permettra aussi d’adopter le règlement intérieur pour structurer et diligenter l’accomplissement de notre action. Pour finir, elle permettra enfin d’adopter un document sur les procédures administratives comptables et financières » a mentionné le président par intérim de la RINLCAO Moumouni GUINDO.
Pour ce faire, la CEDEAO prend l’engagement d’accompagner, de soutenir la RINLCAO dans l’accomplissement de ses objectifs, a martelé GARBA Lompo, directeur de la division Paix et Bonne Gouvernance de la CEDEAO.
Pour le président de la Haute Autorité de Prévention et de Lutte Contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA) Essohana Wiyao, la réussite de leur mission relève également de la responsabilité des autorités des différents Etats. Elles doivent appuyer les institutions engagées dans la lutte contre la corruption.
« La lutte contre la corruption que vous avez confiée aux différents organes des pays de la CEDEAO, n’est pas moins délicate que la lutte traditionnelle. Nous avons donc besoin de la protection et de l’accompagnement des plus hautes autorités de nos pays dont nous ne sommes en réalité que des mandataires » a-t-il mentionné.
Dans son discours, le ministre de la justice Pius AGBETOMEY a, pour sa part, tenu à rappeler que la nécessité d’une action « plus efficace, permanente, coordonnée et méthodique s’impose à nos Etats ». Selon lui, les résultats sur le plan politique, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent seraient encore plus probants s’ils conjuguent leurs efforts en renforçant leur coopération mutuelle pour une véritable croissance sous régionale de la lutte contre la corruption.
Par ailleurs, établie en 2009 à Abuja par la CEDEAO, RINLCAO a pour objectifs spécifiques d’assurer la protection inter étatique dans la lutte contre la corruption, de renforcer la capacité des Etats membres qui ont déjà établis des institutions de lutte contre la corruption et d’encourager ceux qui ne l’ont pas fait encore. Il permettra également d’harmoniser les dispositions juridiques réglementaires et administratives pour le bon fonctionnement du réseau et d’échanger des expériences et des outils stratégiques et techniques d’approche dans la lutte contre les corruptions dans les Etats membres de la CEDEAO et d’autres organismes complémentaires. Entre autres missions, identifier et mettre en œuvre tout objectif déterminé par les membres et faciliter l’application des dispositions de la convention des nations unies contre la corruption.
Rappelons qu’au Togo l’organe représentant du réseau de la lutte contre la corruption est la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA).
Lundi dernier deja, les dossiers des affaires de la CAN 2013 et de la route Lomé, Vogan Anfoin ont été transmis au procureur de la République de Lomé. Des affaires qui sont longtemps restées dans sans suite. La Haute Autorité promet à présent de veiller à ce que les partis politiques rendent compte des financements qui leur sont octroyés pour des campagnes conformément à la règle du code pénal. Une autre forme de la corruption qui n’a jamais été dénoncée. Vivement que la HAPULCIA engage des actions concrètes afin d’éradiquer véritablement la corruption au Togo.
Diane OLOBI
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