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Le relâchement des mesures barrières est de plus en plus observé un peu partout depuis l’allègement des mesures restrictives. Même si le port du masque est relativement respecté à cause des sanctions qui y sont liées, d’autres mesures barrières comme le fait d’éternuer dans son coude, de garder un mètre de distance avec son interlocuteur, d’éviter les embrassades, les accolades bref les gestes de distanciation sociale sont aux abonnés absents dans les habitudes. Une attitude très préoccupante dans la mesure où le virus continue dans sa progression et ne cesse de faire des victimes quotidiennement.
Depuis, la levée du couvre-feu, la réouverture des bars, écoles, universités, bref la reprise des activités, l’on constate un rebond des cas de contamination. Malgré la sensibilisation autour de l’importance et la nécessité de respecter les mesures barrières, l’on constate un laisser aller dans les habitudes des citoyens togolais. Les bonnes vieilles habitudes reprennent de plus belle. Les conséquences sont immédiates…
De 18 cas de décès le 30 juillet, l’on est passé à 23 cas de décès à ce jour. Soit 5 décès enregistrés en seulement quelques jours. Le pays compte à présent au total 1046 cas confirmés pour 721 guéris, et 302 cas actifs selon le site d’information officiel du gouvernement.
L’évolution de la maladie semblait se stabiliser il y a peu. Les cas de décès était moins fréquent et le nombre de personnes guéris élevé. Ce qui a sans doute fait penser que le danger était loin derrière et que la covid19 ne représentait plus un danger.
Cependant, au-delà de ça, malgré la sensibilisation autour de la maladie, malgré le nombre élevé des cas de contamination et de décès, d’aucuns continuent de nier l’existence du Virus dans les locaux. Et plusieurs raisons sont avancées pour justifier cette croyance.
La présence du virus toujours pas admise dans les esprits.
Alliance Togo Informatique
En effet, en Afrique surtout, dans certaines localités, certains continuent de réfuter l’existence du virus. Ceci est dû à la sous information, à l’ignorance ou tout simplement le refus de voir la réalité. Pour Moussa, commerçant au grand marché de Lomé, c’est la maladie des « Blancs » « j’ai entendu dire que c’est seulement ceux qui rentrent de l’étranger, des pays de Blancs qui sont infectés. Là-bas il fait très froid mais ici il fait chaud. Le virus ne peut pas nous avoir. Il y a rien. Nous avons moins de chance de contracter ce virus ».
Pour d’autres, c’est plutôt l’opacité qui entoure la gestion de cette crise sanitaire qui renforce le doute, le gouvernement ne communique pas assez sur la gestion de la crise, c’est le cas de jeanne, étudiante « Franchement on ne sait plus qui croire. J’ai entendu dire que les personnes qui sont décédés souffraient d’autres maladies et que ce n’est pas le coronavirus qui les a tués. Une sorte de mystère autour de la chose. Moi je suis confuse » a-t-elle confié.
Et pour les croyants il faut s’en remettre à Dieu. C’est le cas de Rachid un fidèle musulman qui s’est confié à l’équipe de l’Indépendant express: « On ne peut pas porter de masque. On a confiance en Dieu. S’il a déjà prescrit que la maladie va te faire partir, nul ne peut échapper à sa volonté », tranche-t-il.
Les avis du genre sont partagés par une grande partie de la population surtout dans les zones reculées où l’accès à la vraie information est difficile.
Même si selon plusieurs observateurs le continent africain résiste mieux à l’épidémie par rapport aux autres continents (selon le journal “Le monde“ le continent africain ne compte que 1,4 % des cas de Covid-19), le danger reste imminent.
Les populations ne devraient pas baisser la garde. Elles doivent veiller au scrupule respect des mesures barrières notamment le lavage régulier des mains à l’eau et au savon ou l’utilisation du gel hydro alcoolique pour les désinfecter ; tousser et éternuer dans un mouchoir ou dans le pli de son coude, saluer sans se toucher sans se serrer la main et éviter les accolades. Sinon, la suite sera très regrettable.
Diane OLOBI
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