Le rendez-vous de la COP 21 en France n’est pas un défilé de mode, encore moins un ballet folklorique. C’est la grand’messe des dirigeants du monde où l’occasion est donnée à chacun de refléter son pays et son image.
Pour la délégation togolaise, la randonnée semble prendre une allure non reluisante pour le pays.
Alors qu’à l’arrivée, on constate les chefs d’Etats d’Afrique bien tirés dans des manteaux rigoureusement bien posés et élégamment dressés, le chef de l’Etat togolais fait la différence avec une longue et étouffante écharpe au cou.
Une « serviette » pour ses détracteurs, qui présentent l’écharpe comme trop longue (presque au niveau des genoux) et déposée en vrac alors que la ministre française de l’écologie qui l’a accueilli avait soigneusement noué en bonne citoyenne française son écharpe.
Ce qui est curieux, c’est que tous les membres de la délégation qui trainaient derrière le Président étaient sur leur 31, bien drapés, exemptés de tout accoutrement suspect et critiquable.
Il n’y a que le Chef qui était présenté comme s’ils avaient l’intention de ridiculiser leur Président.
Comme s’il s’agit d’une coïncidence malheureuse, l’écharpe de la COP 21 n’a rien à envier à celle jetée au cou du Président lors de sa visite en 2013 à l’Elysée, visite qu’il a commencée dans le canton de Quimper où il avait rencontré le PDG du Groupe Bolloré, Vincent .
Même couleur café, même motif, même design on dirait deux gouttes d’eau. Certains vont jusqu’à croire que c’est la même écharpe. (Confère images 2013 en médaillon et 2015 au centre)
La Présidence togolaise a le devoir d’entretenir l’image et l’accoutrement du Chef de l’Etat surtout dans les grandes rencontres comme celle de la COP 21, une image qui est celle de toute la nation.
Conseillers, ministres, couturiers, mieux la Directrice de Cabinet qui est une femme, ont pour tous et chacun la responsabilité d’éviter de présenter le numéro 1 togolais comme un citoyen banal et devraient copier un peu chez leurs voisins du Congo, de la Guinée équato, du Gabon, du Ghana, et même du Zimbabwé qui ont d’égard pour l’image de leur président.
On ne leur demande pas de faire comme Barack Obama.
Ils râleront tous contre cette petite interpellation pour arguer que l’habit ne fait pas le moine. Mais ils oublient que cet adage est né à une époque où les moines étaient casernés.
Ceci un détail, mais important puisqu’après tout, le diable se trouve dans les détails…..
Carlos KETOHOU
