Confusion totale au Faso
Tout laisse croire que Blaise Compaoré, le Président du Faso n’a pas encore dit son dernier mot.
Alors que des émeutes violentes ont éclaté dans la journée du jeudi 30 octobre, une valse de communiqués et de réactions venant l’armée et de l’opposition n’a pas servi à mettre fin au règne du président qui a fait une sortie dans la soirée pour confirmer l’annulation du vote de la loi, la levée de l’Etat de siège précédemment annoncée et l’ouverture des pourparlers avec l’opposition.
C’est une situation post émeute très confuse qui prévaut actuellement et qui laisse perplexe les analystes politiques.
Les manifestants déchaînés ont incendié le parlement, la Télévision nationale et les symboles du régime en place et réclament illico presto le départ de Blaise Compaoré.
Une partie de l’armée annonce la mise en place d’un gouvernement de transition sans donner le nom du Chef de cette institution transitoire.
Le Chef d’Etat major, lui se contente de la dissolution au bout des lèvres du gouvernement et de l’assemblée.
L’opposition hésite entre la prise du pouvoir dans les conditions d’un coup d’Etat et un retour à la normale avec des garanties de voir le président du Faso partir à la fin de son dernier mandat.
Rien ne clarifie donc au lendemain de cette crise politique la situation au Burkina Faso alors que les peuples d’Afrique subsaharienne saluent le courage et la détermination du Peuple du Faso.
L’on se fie désormais aux pronostics sur la question avec un retour probable au pouvoir ébranlé de Blaise Compaoré, une remise en marche du système politique et une requalification de la volonté du peuple à voir le président du Faso partir.
Si c’est donc le cas, toute cette mobilisation n’aura servi à rien, selon les peuples d’Afrique. L’opposition sera désormais accusée de ne point mutualiser les forces politiques pour mettre fin à un régime de 27 ans.
Carlos KETOHOU