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CENTRAFRIQUE: Un nouveau président de transition ce samedi ?

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centrafrikLe Conseil national de Transition (CNT), équivalent du parlement provisoire centrafricain, a ouvert mardi une session spéciale consacrée à l’élection du nouveau président de transition. Selon une source au sein du bureau national du CNT, le scrutin pourrait se tenir dès samedi prochain.

Le CNT centrafricain va-t-il élire le successeur de Michel Djotodia dès samedi prochain, le 18 janvier ? C’est en tout cas ce qu’affirme une source au sein du bureau national du parlement provisoire. Selon elle, l’agenda électoral retenu – mais qui doit encore être validé en séance plénière – est un dépôt des candidatures jeudi et une élection programmée samedi.

Quatre jours après la démission du président Djotodia, lors d’un sommet réunissant les dirigeants d’Afrique centrale au Tchad, le CNT a lancé mardi 14 janvier le processus censé désigner l’homme « incarnant la paix et la réconciliation nationale ».

La présidente du CNT, Léa Koyassoum Doumta, a solennellement ouvert cette session spéciale en exhortant les quelques 135 membres du parlement provisoire « à éviter de faire des choix partisans ou communautaristes » et à entendre « les populations qui souffrent dans leur chair et dans leurs os ».

Nguendet ne se présentera pas

D’après son entourage et une source diplomatique occidentale, l’actuel président centrafricain par intérim, Alexandre-Ferdinand Nguendet, qui a succédé à Djotodia et semblait ces derniers jours dans les starting-block, ne présentera pas sa candidature.

Le CNT a 15 jours maximum pour élire le successeur de Michel Djotodia, mais « il faut aller vite et je souhaite personnellement que l’élection se tienne dès samedi », a déclaré Léa Koyassoum Doumta à l’issue de la séance inaugurale. « Il nous faut un homme neutre, qui ne soit pas marqué par sa proximité avec les anti-balaka (milices chrétiennes) ou les Séléka (ex-rebelles musulmans qui avaient porté Michel Djotodia au pouvoir en mars 2013) », résumait Edgar Mbaïkoua, un membre du CNT se présentant comme « indépendant ».

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Des services publics « quasi-inexistants »

À Paris, le président François Hollande a lui affirmé mardi que la France, impliquée militairement en Centrafrique avec 1 600 hommes, « aidait » mais « ne se substituait pas » aux Africains pour trouver une solution au conflit. « Nous n’avons pas vocation à choisir les dirigeants de la Centrafrique », a-t-il dit, tout en reconnaissant que « tout n'[était] pas réglé », un mois après le début de l’opération française Sangaris.

Dans son discours inaugural devant les parlementaires, les ambassadeurs et les représentants d’institutions internationales, Léa Koyassoum Doumta avait rappelé l’état de déliquescence du pays, où des centaines de milliers de personnes ont été déplacées et où les services publics sont « quasi-inexistants ».

Ces déplacés, dont une partie avait fui leurs domiciles après la vague de violences début décembre, ne sont pas encore retournés chez eux. D’après Médecins sans frontières, il n’y a « pas de retour massif » au camp de déplacés de l’aéroport, où s’entassent toujours 100 000 personnes. « Les gens restent très prudents, ils sont conscients que la situation est toujours volatile », a affirmé un responsable de l’organisation.

Retour à la normale à Bangui

Cependant, les signes de retour à la normale se multiplient à Bangui. Mardi, après une nuit très calme, des véhicules de la gendarmerie centrafricaine ont patrouillé dans la ville, une première depuis des semaines. En province, où des incidents, meurtres, pillages ou incendies de maison sont régulièrement signalés par des ONG et des témoins, la situation reste bien plus instable.

Le président par intérim Alexandre-Ferdinand Nguendet, qui multiplie les visites de terrain depuis lundi, a répété une nouvelle fois que « l’anarchie était terminée » à Bangui, toujours massivement quadrillée par les soldats français de l’opération Sangaris et ceux de la force africaine (Misca), qui compte 4 400 hommes.

Selon un porte-parole du Pentagone, des avions militaires américains doivent transporter « dans les prochains jours » un contingent de militaires rwandais en Centrafrique dans le cadre de cette mission.

(Avec AFP)

 

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