Centrafrique: Quel avenir pour les ex-Séléka ?
Humiliée et affaiblie depuis le début de l’intervention française en Centrafrique, la Séléka a dû s’accommoder du départ de son chef, l’ancien président de la transition, Michel Djotodia. Regroupée dans quelques sites stratégiques, l’ex-rébellion a tout de même conservé une partie de sa capacité de nuisance.
À Bangui, depuis la démission forcée et le départ au Bénin de l’ancien président de la transition, Michel Djotodia, le rapport de force n’est plus le même. Orphelins de leur chef, le seul capable d’unifier les différentes composantes de la Séléka, les généraux de cette rébellion hétéroclite sont livrés à eux-mêmes et sous forte pression de la communauté internationale.
Regroupés au camp RDOT au PK-11 (Point kilométrique 11), sur la route qui mène à la principale entrée de Bangui (la barrière de PK-12), ses éléments armés n’ont pas beaucoup de nourriture et leurs relations avec les forces françaises et africaines sont très tendues. Le 28 janvier, une dizaine d’entre eux ont d’ailleurs été tués dans des heurts avec des soldats de la force Sangaris.
Les « généraux » Mahamat Ousmane et Abdoulaye Hissène (leader de la Convention des patriotes pour la justice et la paix, CPJP) font partie des rares chefs militaires encore présents à Bangui. Ex-ministre de la Jeunesse et des sports, Hissène a pour le moment conservé certains apparats du pouvoir comme son 4X4 de fonction.
Djotodia parti au Bénin, une majorité des cadres de l’ex-rébellion ont choisi l’exil, quittant souvent de nuit Bangui. Le 26 janvier, plusieurs dizaines d’entre eux se sont rendus à Doba, dans le sud du Tchad, avec 200 éléments armés. « Un tri est en train de se faire et s’il s’avère qu’il y a des mercenaires tchadiens parmi eux, ils seront déférés à la justice et répondront de leurs actes devant la loi », a assuré le ministre tchadien de la Communication, Hassan Sylla Bakari.
Source: Jeune Afrique