CCIT : MEBA veut être différent de FIAWOO
La page de Fiawoo Jonathan est tournée bon gré, mal gré L’élection à la chambre de commerce ce mercredi s’est enfin tenue après plusieurs reports. Sans surprise, c’est l’ancien 1er vice Président, Germain MEBA, patron de la société informatique CIB INTA qui a été élu à la tête de la CCIT contre Charles AMEGANVI qui était son challenger.
MEBA vient donc remplacer Jonathan FIAWOO qui avait préparé le terrain à un nouveau mandat de la vitrine togolaise (après six ans de règne) avant de se faire courcircuiter par le scandale de détournement de fonds à Ecobank. Une affaire qui l’a conduit en détention à la gendarmerie avant de se faire obtenir une liberté provisoire.
Les 70 membres de l’assemblée consulaire ont également élu les autres membres du bureau composé essentiellement des mêmes dans le bureau précédent. Ahialey Mawuli, vice président, Ignace Clomegah, trésorier, Agopomé Venance, Mme Tchotcho d’Almeida, ont été reconduits dans le nouveau bureau. Seuls départs, Fiawoo Jonathan, bien entendu et Alexis AQUEREBURU deuxième vice président de l’ancien bureau. Une seule entrée, José Symenouh, candidat malheureux en 2009 et patron de NSIA assurance.
Une partie des membres de la chambre à dénoncé le maintien des membres de l’ancien qu’elle accuse de complicité de mauvaise gestion avec l’ancien Président. Le nouveau Président, Germain MEBA se dit n’être pas associé aux décisions de l’ancien bureau et compte remettre de l’ordre dans l’institution consulaire.
Le personnel, largement remonté contre l’ancien président est soulagé et compte contribuer à la relance de la chambre. Ce personnel, on se rappelle, avait observé une liesse populaire et des scènes de joie en apprenant l’interpellation par la gendarmerie de Jonathan Fiawoo.
De grands défis attendent à présent le nouveau bureau, notamment la restauration de l’ordre dans la gestion des fonds de la chambre, l’établissement d’un climat de confiance et de respect mutuel entre les membres et la relance effective du secteur économique et de l’image de la CCIT. « Cet exercice est périlleux et ne pourra être crédible que sur la base d’un audit financier indépendant diligenté par l’institution… » nous a confié un conseiller à la présidence de la République togolaise.
Alfredo PHILOMENA