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BUDGET : l’Europe cherche une formule pour contourner les lignes rouges

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Le sommet sur le budget de l’UE 2014-2020, convoqué jeudi à Bruxelles, s’annonce sous de mauvais auspices alors que la zone euro a encore échoué à débloquer une nouvelle tranche d’aide à la Grèce et que chaque pays continue de privilégier ses intérêts nationaux.

A la veille de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement, les menaces de veto se multiplient et les lignes rouges s’affichent.

L’Italie et le Portugal ont menacé mercredi de « bloquer » un accord jugé défavorable.

Chef de file des « durs », le Premier ministre britannique David Cameron a confirmé sa volonté de « contenir » les dépenses européennes et de défendre le rabais sur la contribution du Royaume-Uni, obtenu en 1984 par Margaret Thatcher.

« Je vais me battre de toutes mes forces cette semaine pour arriver à un bon accord », a-t-il assuré aux députés britanniques.

Le rabais britannique est un chèque annuel de 3,6 milliards d’euros que la France et l’Italie, ses deux principaux financiers, veulent arrêter de payer.

« Couper, couper, couper. Tout le débat porte sur la façon de réduire. On ne discute pas de la qualité des investissements », a déploré le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, dans une intervention devant le Parlement européen.

Le spectre de l’échec hante le bâtiment du Conseil européen à Bruxelles où les dirigeants des 27 se réunissent à partir de jeudi.

Une perspective qui ne semble pas inquiéter la chancelière allemande Angela Merkel. « Un nouveau sommet européen sur le budget est possible début 2013, en cas d’échec », a-t-elle déclaré mercredi.

« Ce ne serait pas la fin du monde, mais quel élément nouveau permettrait de faciliter un accord? », s’est interrogé un responsable européen.

Pour la Commission, l’Europe est en panne de volonté politique. Elle n’est pas parvenue dans la nuit de mardi à mercredi à s’entendre, notamment avec le FMI, pour aider la Grèce menacée de faillite.

Elle n’avait déjà pas réussi une semaine plus tôt à trouver un accord pour continuer à financer les bourses étudiantes Erasmus, à court d’argent.

Les gouvernements exigent des coupes dans les dépenses du budget européen, qui est financé par les contributions nationales, dans le cadre de leurs propres efforts d’économies budgétaires.

Ils ont rejeté la proposition de la Commission d’un budget de 1.047 milliards d’euros pour la période 2014-2020. Le président du conseil européen, Herman Van Rompuy, a proposé 75 milliards de coupes réparties sur tous les postes de dépenses.

« Ce n’est pas une base de négociation », a tranché la France. « Inacceptable », a renchéri l’Espagne. « Tout le monde est mécontent, cela veut dire que nous ne sommes pas loin d’un compromis », estiment les collaborateurs de M. Van Rompuy.

Le président de l’UE soumettra une nouvelle proposition jeudi avant l’ouverture du sommet, après des entretiens bilatéraux avec chacun des dirigeants.

« Des simulations sont effectuées, mais rien n’est encore arrêté », ont expliqué les négociateurs européens. M. Van Rompuy doit trouver une formule qui permette de contourner les « lignes rouges » des uns et des autres.

« Ecoutez les voix des prix Nobel de la science, des étudiants Erasmus, des entrepreneurs, des banques alimentaires, des organisations humanitaires, des chômeurs », a lancé mercredi M. Barroso aux chefs d’Etat et de gouvernement.

« Nous n’avons pas de remède miracle. Nous devons faire des choix douloureux », lui a répondu un responsable européen.

Pour espérer trouver un accord, les coupes devront être de l’ordre de 100 milliards d’euros par rapport aux demandes de la Commission. « Tout le monde devra accepter de faire des sacrifices », insistent les négociateurs. « C’est jouable, s’il y a une volonté politique, mais ce n’est pas évident », a commenté l’un d’eux.

La France assure souscrire à cette démarche. « Il faut parvenir à un compromis parce qu’il faut que l’Europe ait un budget », a affirmé le président François Hollande.

AFP

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