BSIC-Togo plonge, les autres banques paniquent!
Les déboires enregistrées ces derniers temps par BSIC Togo n’ont pas laissé indifférents les clients avertis qui ont très tôt envahi la banque pour retirer leur argent et le sécuriser ailleurs. C’est de bonne guerre, cela profite naturellement aux autres banques qui, d’après nos enquêtes, connaissent une affluence des hommes et femmes d’affaires qui disent venir de la Banque Sahélo saharienne pour l’investissement et le commerce. Il est vrai, la BSIC est secouée par une affaire de détournement avec à la clé le vol qualifié d’un des agents qui a emporté plus de 36 millions dans des complicités suspectes. Aujourd’hui, BSIC et ses responsables tirent le diable par la queue, surtout que la situation des employés n’est pas au beau fixe. Cette situation n’est pas propre à BSIC. Depuis que nous avons décidé d’allumer nos projecteurs sur les banques sur lesquelles les informations les plus inédites laissent croire qu’il est très facile pour des agents indélicats d’opérer des détournements dans les banques.
Pourquoi la privatisation de l’Union Togolaise des banques (UTB) a du plomb dans l’aile ? C’est en raison des graves détournements majeurs et mineurs qui secouent cette banque de façon récurrente. UTB a déjà enregistré plus de cinq détournements avec fuite ou non des auteurs. Les méthodes sont diversifiées : Vol dans les caisses, ce qui est courant mais le plus gros morceau est la stratégie de Jacques Abalo aujourd’hui en prison. Lui qui était le responsable du grand marché du département Western Union émettait des envois fictifs à des amis et retournait les récupérer. Ce détournement a duré près d’un an et a fait coûter à la banque plus de 100 millions. Dans le dossier d’enquête sur les privatisations, les candidats hésitent en raison des trous qu’il y a au sein de cette banque. On susurre que la plupart des détournements se font avec la protection et la complicité des Directeurs généraux et des cadres de ces différentes banques. Les victimes qui se font prendre subissent le coup, alors que les commanditaires, Directeurs restent dans l’ombre. C’est le cas donc de l’UTB. Nous reviendrons sur cet aspect propre à cette banque qui cherche preneur en vain.
Les autres banques sont meilleures ou pires. Les états bilans de la BCEAO sur les banques en témoignent rigoureusement sur les irrégularités que connaissent la plupart des banques. Gros risque, puisque ces banques sont dangereusement menacées par les structures de micro finances qui quoique proches des populations traînent d’énormes casseroles. Le secteur des finances est pourri et nécessite une attention particulière. Sinon il y a risque de tomber dans une crise financière qui viendra s’ajouter à la crise sociopolitique qui mine le pays.
Carlos KETOHOU