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Bassar /Dankpen: Les attaques xénophobes contre Adja se poursuivent

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La communauté Adja (groupe ethnique dans le sud-est du Togo) a été soumise à une avalanche de violence organisée dans certaines localités ces derniers mois, par les habitants qui revendiquent le titre d'indigènes.

La reprise des violences a commencé en octobre 2019.

C'est en effet une histoire déroutante. Un bébé aurait été enlevé dans la préfecture de Bassar, à Bandjeli (nord du Togo).

Après la disparition du bébé, les habitants qui disent avoir consulté un vodou affirment avoir découvert dans les oracles que ce sont les Adja qui sont responsables de l'enlèvement du bébé.

Le ton était prêt à mettre en danger la vie de cette communauté dans la communauté.

Alerté par la situation actuelle, le préfet de Bassar n'a trouvé de meilleure façon que d'exhorter les Adja à faire leurs valises et à se mettre à l'abri pendant un certain temps, en restant selon des informations complices de l'attitude xénophobe et tribaliste des habitants de Bassar.

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Il assure néanmoins que la justice fera son travail et placera des responsabilités sans lever le petit doigt pour protéger les victimes.

Une enquête menée dans la localité par des associations ethniques Adja a révélé que les autorités administratives et judiciaires laissaient les Adja à leur sort.

Le préfet et le maire rencontrés n'ont pas promis de prendre des mesures pour limiter la violence.

Le rapport de la mission a révélé que le comportement de ces populations à l'égard de l'ethnie Adja n'est pas nouveau.

Le peuple Bassar accuserait les Adja de faire prospérer leur entreprise dans la localité sur des pratiques magiques. C'est vrai, les propriétaires de magasins, de magasins de stations-service et d'autres activités commerciales sont les Adja.

Et cette prospérité selon le rapport est mal digérée dans la localité. C'est l'une des raisons de la violence, qui a permis aux jeunes locaux de piller les magasins pour faire le plein de sacs de riz, de bidons d'huile et d'autres produits.

Bien que les autorités togolaises ne semblent pas accorder d'importance à cette situation, les cadres adja et les hauts responsables de cette communauté de la capitale Lomé ne volent pas à l'aide de leurs frères en danger, alors même que ces attaques baund à Bassar et Guerin Kouka.

Koffi Sodokin, conseiller éclairé de la présidence, vient de demander aux victimes d'aller porter plainte devant les tribunaux.

Les associations Adja ont décidé d'assumer la responsabilité de la démission des dirigeants d'Adja en se préparant à donner une conférence de presse pour alerter le public.

Les jeunes ont été bloqués dans leur élan par l'ancien ministre du Plan, Sir Sémondji, qui a demandé à lui donner deux semaines, l'occasion de rencontrer le chef de l'Etat avant toute action alors que les violences se poursuivent sur place.

Cette attitude de personnalités censées protéger leurs frères et sœurs est dénoncée par les Adja de tous les milieux qui menacent de représailles contre les groupes ethniques étrangers également basés dans leurs localités. Des représailles que la jeune Adja voulait amortir en attendant que l'Etat agisse, faute d'action de la part des ministres et des conseillers incapables de protéger leurs communautés en danger.

Ironiquement, le préfet du Mono moyen, depuis 15 ans, le bastion de l'adja est originaire de Bassar, la ville xénophobe. Lui aussi n'appelle pas ses frères à être calmes et retenus.

Le souhait des victimes et du jeune Adja qui suivent cette affaire est d'exhorter ces cadres adja à se débarrasser de ce rôle de spectateur et à agir; pour aider leur peuple.

La communauté Adja a longtemps été victime de ces actes xénophobes. La justice doit faire son travail; les responsables de crimes devraient être arrêtés et jugés à servir d'exemple. Chaque citoyen togolais est libre de se déplacer et de vivre dans n'importe quelle localité sans en être empêché.

Le rôle des conseillers et des ministres n'est pas seulement de réclamer des biens aux autorités au nom du peuple, mais aussi et surtout de les protéger.

Le silence de Djossou Sémondji et Koffi Sodokin, qui se proclament représentants légaux de l'Adja au chef de l'Etat, est coupable.

Le peuple Adja les attend donc au tournant politique pour se justifier.

Alfredo Philomena

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